-
Dès sa première scène, ce film sonne faux. Dans un appartement romain, une mère et ses enfants se lancent dans une chorégraphie endiablée, censée exprimer leur fantaisie, un rapport au monde fantasque – mais la séquence est laborieuse, pataude. Le nouveau film d’Emanuele Crialese (Respiro) est le portrait croisé d’une mère de famille étouffant dans le confort bourgeois de la Rome des années 70 (Penélope Cruz) et de son aînée, Adri (Luana Giuliani), une ado qui refuse son assignation de genre. En zappant de l’une à l’autre, L’Immensita ne trouve jamais de centre de gravité, de sujet, donne l’impression de tout survoler, et se condamne à n’être qu’une chronique nostalgique seventies de plus. Le rôle de super mama que tient ici Penélope Cruz a beau avoir la particularité d’être en italien, il n’apportera rien de plus à sa gloire