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Réalisateur du remarqué La Tourneuse de pages, Denis Dercourt aborde ici le cinéma en solitaire (il s’est lui-même occupé de la photographie, du son et du montage) pour étudier au plus près la psychose d’une femme qui s’enfonce dans une folie meurtrière à la suite du décès de son enfant. L’esthétique choisie, qui multiplie les flous volontaires à l’intérieur du cadre, illustre la perte de contact avec la réalité mais vire rapidement au procédé automatique. Plus monocorde que trépidant, ce sanglant conte maternel ne génère finalement qu’un faible vertige.
Toutes les critiques de La Chair de ma Chair
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Une fiction clinique dont la particularité est un jeu constant avec le flou et le net, au diapason de l'image, claire, presque surexposée parfois, et des décors dépouillés qui enluminent l'héroïne blonde et diaphane, incarnée par une jeune actrice autrichienne assez remarquable, Anna Juliana Jaenner.
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Non exempt de défauts (l'utilisation trop systématique du flou), ce film à micro budget n'en reste pas moins intrigant et d'une étrangeté courageuse.
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Un thriller clinique sur la folie, qui se distingue par des partis pris formels peu communs.
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« La Chair de ma chair » est à l’avenant : dans un désordre chronologique prémédité, le film retrace le parcours sanglant d’une jeune tueuse cannibale autrichienne émigrée en France dont le mobile émerge lentement mais sûrement au fil du récit. En résulte un film d’horreur clinique, dont la belle froideur bascule toutefois dans une rigueur procédurale un peu plaquée et rébarbative (récit-horloge, gros plans suffocants). Mais le geste et la maîtrise globale du cinéaste garantissent à l’ensemble une tenue indéniable.
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Un film de terreur cérébral, à la fois minimaliste et maniériste. Il y a du sang, de la chair meurtrie et avalée ( !), le tout filmé de manière clinique. Bien mis en scène mais un peu court en terme de scénario.
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Ce nouveau film, parfois éprouvant, est inspiré d’une histoire vraie qui se déroula en Allemagne, où vit le cinéaste. Il commence par un enfermement dans un asile, celui d’Anna, superbement interprétée par la jeune actrice autrichienne Anna Juliana Jaenner, et s’y termine. Des sentiments et un corps prisonniers, âmes sensibles s’abstenir.
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Au-delà du fait divers atroce, la transgression du tabou illustrée par le film relève tout autant de l'allégorie que d'une dimension mythologique. (...) Exercice compliqué mais convaincant ici.
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La jeune Anna aime tant sa fillette qu'elle est prête à tout sacrifier, sa santé mentale notamment, pour la nourrir. Délaissant ses habituels personnages de musiciens, Denis Dercourt s'essaie ici à une sorte de thriller expérimental. Peu convaincant.
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Délaissant ses habituels personnages de musiciens, Denis Dercourt s'essaie ici à une sorte de thriller expérimental. Peu convaincant.
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Un temps séduisante, cette glaciale série B poids plume se révèle vite trop systématique dans ses effets et empesée par ses maladresses pour convaincre vraiment.
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Quatre ans après l’échec de Demain dès l’aube, Denis Dercourt délaisse les productions relativement onéreuses pour un projet plus expérimental où la légèreté du dispositif lui permet de jouer les artisans du septième art. Seulement, l’effort qui est demandé aux spectateurs n’est pas lié au parti-pris formel mais davantage à l’amateurisme poseur de l’entreprise. Un ratage sur toute la ligne.