Toutes les critiques de La Chair de ma Chair

Les critiques de Première

  1. Première
    par Damien Leblanc

    Réalisateur du remarqué La Tourneuse de pages, Denis Dercourt aborde ici le cinéma en solitaire (il s’est lui-même occupé de la photographie, du son et du montage) pour étudier au plus près la psychose d’une femme qui s’enfonce dans une folie meurtrière à la suite du décès de son enfant. L’esthétique choisie, qui multiplie les flous volontaires à l’intérieur du cadre, illustre la perte de contact avec la réalité mais vire rapidement au procédé automatique. Plus monocorde que trépidant, ce sanglant conte maternel ne génère finalement qu’un faible vertige.

Les critiques de la Presse

  1. L'Humanité
    par Vincent Ostria

    Une fiction clinique dont la particularité est un jeu constant avec le flou et le net, au diapason de l'image, claire, presque surexposée parfois, et des décors dépouillés qui enluminent l'héroïne blonde et diaphane, incarnée par une jeune actrice autrichienne assez remarquable, Anna Juliana Jaenner.

  2. StudioCiné Live
    par Laurent Djian

    Non exempt de défauts (l'utilisation trop systématique du flou), ce film à micro budget n'en reste pas moins intrigant et d'une étrangeté courageuse.

  3. Les Inrocks
    par Vincent Ostria

    Un thriller clinique sur la folie, qui se distingue par des partis pris formels peu communs.

  4. Nouvel Obs
    par Guillaume Loison

    « La Chair de ma chair » est à l’avenant : dans un désordre chronologique prémédité, le film retrace le parcours sanglant d’une jeune tueuse cannibale autrichienne émigrée en France dont le mobile émerge lentement mais sûrement au fil du récit. En résulte un film d’horreur clinique, dont la belle froideur bascule toutefois dans une rigueur procédurale un peu plaquée et rébarbative (récit-horloge, gros plans suffocants). Mais le geste et la maîtrise globale du cinéaste garantissent à l’ensemble une tenue indéniable.

  5. Télérama
    par Jacques Morice

    Un film de terreur cérébral, à la fois minimaliste et maniériste. Il y a du sang, de la chair meurtrie et avalée ( !), le tout filmé de manière clinique. Bien mis en scène mais un peu court en terme de scénario.

  6. Pariscope
    par Arno Gaillard

    Ce nouveau film, parfois éprouvant, est inspiré d’une histoire vraie qui se déroula en Allemagne, où vit le cinéaste. Il commence par un enfermement dans un asile, celui d’Anna, superbement interprétée par la jeune actrice autrichienne Anna Juliana Jaenner, et s’y termine. Des sentiments et un corps prisonniers, âmes sensibles s’abstenir.

  7. Le Monde
    par Jean-François Rauger

    Au-delà du fait divers atroce, la transgression du tabou illustrée par le film relève tout autant de l'allégorie que d'une dimension mythologique. (...) Exercice compliqué mais convaincant ici.

  8. Les Fiches du cinéma
    par La redaction de Les Fiches du Cinema

    La jeune Anna aime tant sa fillette qu'elle est prête à tout sacrifier, sa santé mentale notamment, pour la nourrir. Délaissant ses habituels personnages de musiciens, Denis Dercourt s'essaie ici à une sorte de thriller expérimental. Peu convaincant.

  9. Les Fiches du cinéma
    par Marie Toutée

    Délaissant ses habituels personnages de musiciens, Denis Dercourt s'essaie ici à une sorte de thriller expérimental. Peu convaincant.

  10. Libération
    par La rédaction de Libération

    Un temps séduisante, cette glaciale série B poids plume se révèle vite trop systématique dans ses effets et empesée par ses maladresses pour convaincre vraiment.

  11. Critikat.com
    par Clément Graminiès

    Quatre ans après l’échec de Demain dès l’aube, Denis Dercourt délaisse les productions relativement onéreuses pour un projet plus expérimental où la légèreté du dispositif lui permet de jouer les artisans du septième art. Seulement, l’effort qui est demandé aux spectateurs n’est pas lié au parti-pris formel mais davantage à l’amateurisme poseur de l’entreprise. Un ratage sur toute la ligne.