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Courage et ambition mènent ce premier long écrit, réalisé et interprété par la superbe Hagar Ben Asher. Une femme libre, mère de deux gamines, vit dans un village paumé d’Israël.
Elle a trois amants et en choisit un quatrième, qui pourrait être le bon... Le style visuel du fi lm, jouant sur les cadres dans le cadre, est très maîtrisé. Le propos, lui, reste obscur. L’idée qu’un être aimant qui s’occupe des enfants et rénove la maison ne soit pas la panacée se défend si les motivations s’incarnent. Ici, entre conte (im)moral et abstraction pure,
l’ennui pointe.
Toutes les critiques de La Femme qui aimait les Hommes
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Erigeant la contradiction comme manifeste esthétique, Hagar Ben Asher était certaine de ne pas faire l’unanimité. Très lent, souvent contemplatif, parfois volontairement mécanique dans sa description d’un quotidien morne, son premier film risque bien de laisser plus d’un spectateur perplexe. Nous saluerons pour notre part son courage et son engagement dans une voie certes radicale, mais ô combien enthousiasmante pour peu qu’on se laisse emporter par cette proposition d’un cinéma battant en brèche tous les clichés.
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Tout en évitant l'exaltation libertaire ou hédoniste satisfaite d'elle-même, le film repose sur un questionnement infini qu'un dénouement suspendu laisse, avec intelligence, ouvert.
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(...) ce premier film israélien dresse le portait d'une femme à l'appétit sexuel vorace vivant dans un kibboutz. L'ambivalence de point de vue qui sous-tend cette fiction, relayée par une écriture sèche refusant les schémas psychologiques, déstabilise souvent.
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Hélas, le scénario est prévisible et totalement vain.
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Le refus de toute explication psychologique peut avoir du bon, à condition que les personnages aient un minimum d'épaisseur. Ici, ils ne sont que des pions au service d'une mise en scène poseuse, qui cherche constamment à sublimer son sujet et n'y parvient que rarement.
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Sans remettre en question les qualités de metteuse en scène d’Hagar Ben Asher, l’on espère que, dans ses prochaines œuvres, le refus du moralisme ne sera plus synonyme d’inconsistance.