- Fluctuat
Déception. Claude Miller se définit lui-même comme « un ancien jeune cinéaste et un nouveau vieux cinéaste ». Ni rien ni quelque chose, un entre deux mou... comme son film.
La Petite Lili de Claude Miller, France,
Sélection officielle
Ludivine Sagnier est la vraie révélation de ce festival qui en compte, il est vrai, très peu. Gageons qu'aux Césars cette année elle aura le prix de la révélation. Non pour son rôle de « cagole », comme on dit par ici, dans le trop ennuyeux Swimming Pool de François Ozon. Mais peut-être pour celui de Lili dans le dernier film de Miller. Elle y trouve toute sa dimension et on ne l'a jamais vu si belle. Si Robinson Stévenin est toujours d'un charisme éblouissant, Julie Depardieu n'a jamais été aussi à son avantage. Elle donne à ce film un charme tout particulier : il faut reconnaître à Miller le talent de filmer ses acteurs sous leurs meilleurs jours.Pourtant, il manque ici l'audace rencontrée dans ses précédents films. On pense bien sûr à La Chambre des Magiciennes et on a alors l'impression que le réalisateur régresse en revenant à des formes plus classiques. A côté de ses pairs internationaux, La Petite Lili porte bien son nom. C'est effectivement une petite chose sympathique qu'on a bien envie de défendre mais pour laquelle on ne vendrait ni père ni mère. Avec son parfum de pain de campagne et de soleil mâtiné d'embruns, le film donne envie d'être en vacances.Bien sûr rien de très inventif là dedans - ce qui dans un autre contexte ce ne serait pas une tare mais n'oublions pas que nous sommes à Cannes... Pourtant l'histoire raconte le Cinéma via une libre adaptation de La Mouette de Tchekhov. Julien, fils d'actrice adulée et beau-fils d'un réalisateur à succès est un adolescent créateur. Il veut faire des films sincères, loin de l'attitude artistique de ses parents qu'il juge faite de trop de compromis. Dans son premier film il filme son premier amour Lili. Suite à la réaction de ses parents lorsqu'il leur montre, il se rebelle, outragé. Lili doit choisir son camp. Celui de l'enthousiasme naïf et engagé ou celui déjà professionnel et attrayant du beau-père... le tout sur fond d'abnégation artistique. Certains disent « C'est Tchekov qu'on assassine ! ». Le film ne mérite pas tant de protestation tant par sa mollesse il ne peut blesser personne. Alors quant à assassiner...Purple Butterfly de Ye Lou, Chine,
Sélection officielle
En deuxième partie, Purple Butterly, un très beau film historique chinois, ennuyait les spectateurs par son esthétisme trop lyrique. En plein conflit sino-japonais, un homme, une femme s'aiment. Mais la guerre et la résistance entravent les amours. Si ce mélo irrite par sa prétention mal placée il finit d'exaspérer les fans de Wong Kar-Waï par ses faux airs très In the Mood for Love... On se souvient alors d'une festival qui a connu des temps meilleurs...La Petite Lili
Réalisé par Claude Miller
Film français (2002). Drame.
Avec Nicole Garcia, Jean-Pierre Marielle, Robinson Stévenin, Ludivine Sagnier, Bernard Giraudeau ...
Date de sortie : 27 Août 2003 Purple Butterfly
Réalisé par Lou Ye
Chine - 2002
Avec Ziyi Zhang, Liu Ye, Feng Yuanzheng, Toru Nakamura, Li Bingbing
- Le mini-site Cannes 2003.
- Le mini-site Cannes 2002.
- Le site officiel du Festival de Cannes.