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Présenté l’année dernière à Cannes dans la section Un certain regard, Le Feu sous la peau, de l’australien Paul Goldman, n’avait pas vraiment flambé la croisette. Cette histoire d’une manipulatrice parricide se la joue trash et provoc, mais nous rappelle surtout qu’en anglais, trash veut dire poubelle.
Toutes les critiques de Le Feu Sous La Peau
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Le feu sous la peau dresse le portrait au vitriol de Katrina, jeune mère de 19 ans paumée et diabolique. Une BO rock détonante et une pointe d’humour noir accompagnent ce film très « brut de décoffrage ». Mais l’atout principal du long métrage de Paul Goldman c’est Emily Barclay. Cette jeune actrice, originaire de Nouvelle Zélande, donne brillamment vie et souffle à son personnage destroy. « Sans limites, sans tabous, sans repères » l’ouragan Katrina dévaste tout sur son passage et nous emporte avec lui dans un tourbillon d’énergie et de cruauté.
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Il arrive que la mise en scène se laisse aller au burlesque noir et l'on se dit alors qu'il aurait mieux valu que Paul Goldman s'en tienne à ce parti pris. Car lorsqu'il essaie de donner un peu de profondeur à son récit et à sa Médée des antipodes, il verse dans une démesure inopérante. L'agacement qui naît est encore exacerbé par le recours à des séquences faussement documentaires d'interviews recueillies pour la télévision, procédé qui devrait être banni pour les vingt ans à venir.
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Tout l’intérêt de ce jeu de massacre, de facture un peu trop tape-à l’œil (musique à fond et caméra toute à l’épaule) est là : dans la présence physique teigneuse, poissarde de ce personnage féminin déglingué, interprété avec une rage convaincante par la jeune Emily Barclay. Défoulant.