Toutes les critiques de Les Feux sauvages

Les critiques de Première

  1. Première
    par Thomas Baurez

    Le cinéma de Jia Zhangke a la faculté magique de se régénérer sans cesse et certaines séquences de Feux sauvages proviennent directement de ses films antérieurs (A Touch of Sin, Les Eternels…) Au centre du cadre la Chine mais aussi Zaho Tao, la muse qui arpente l’espace et le temps avec une douceur souveraine. Son personnage est à la recherche de l’être aimé disparu sans un mot. Elle n’a pas besoin de trop ouvrir la bouche pour exprimer tout à la fois son inquiétude (qu’est-il devenu ?), son pressentiment (Et si c’était un lâche ?) et son courage (l’immensité du territoire et du temps ne lui font pas peur) Autour d’elle, le monde bouge, la construction d’un barrage s’apprête à entraîner le déplacement de millions de personnes, les immeubles des grandes villes poussent trop vite... Reste donc l’amour qui, on l’a bien compris, semble inatteignable. Alors le voyage continue. Zhao Tao ne s’apitoie pas. Elle marche vers d’autres éternités.