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Le récit est épique, haletant, les personnages se dessinent peu à peu, le documentaire devient fiction, polar, thriller... Christian Rouaud les filme en plans fixes. Associe ou entrechoque leurs souvenirs. Confronte ces derniers aux images d’archives où on les reconnaît, en noir et blanc, enflammés, engagés et souriants, identiques quoique plus jeunes. Le cinéaste dresse des portraits de gens ordinaires qui n’ont pas seulement cru aux lendemains, mais les ont fait exister. L’élan extraordinaire de leur «ici et maintenant» ne date pas d’hier mais pourrait nous inspirer. Pour demain?
Toutes les critiques de Les Lip, l'imagination au pouvoir
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Une incroyable page d’histoire du mouvement ouvrier mais aussi un feuilleton policier avec filatures, renseignements généraux, déguisements et superbes anecdotes. Racontée sans aigreur, avec lucidité, intelligence, passion par quelques-uns de ses magnifiques protagonistes, l’aventure de Lip annonce la fin d’un monde. Lip hip hip hourra.
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Ce film rend évident qu'un récit ne fabrique de la croyance qu'à la condition qu'une croyance le fonde. Dans le désert consumériste qui devient le nôtre, ce film résonnera donc haut et fort, parce qu'il réconcilie le cinéma du samedi et celui du grand soir sous les auspices nécessaires d'un rêve à reconduire.
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Des images d’archives auraient pu aider le film à mieux restituer le contexte de ce printemps 1973, l’aura dont jouissait alors une entreprise moderne comme Lip et la manière dont la « dynamique joyeuse » contamina peu à peu, via les médias, l’opinion publique.