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Comme Chopper ou Hunger, le huitième film en douze ans de l’éclectique et pressé David Mackenzie signe avant tout l’acte de naissance d’un acteur. Animal, charismatique, imprévisible, Jack O’Connell est une révélation de la trempe d’Eric Bana et de Michael Fassbender. Impressionnant dans les scènes physiques, touchant de fragilité rentrée, il tient la dragée haute au décadent Ben Mendelsohn, encore saisissant dans le rôle du père absent et brutal, amené à considérer sa fonction d’éducateur. Plus qu’un drame carcéral (dont les codes initiatiques sont respectés et débouchent sur des confrontations intenses), Les poings contre les murs explore une relation filiale complexe où l’intimidation et la violence tiennent lieu de langage. Cette histoire d’improbable réconciliation, qui témoigne de la possibilité d’humanité dans un milieu fermé et violent, est franchement bouleversante.
Toutes les critiques de Les poings contre les murs
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Un film coup de poing en écho à son titre français, et un argumentaire massue contre une certaine façon de gérer l'enfermement légal.
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Le jeune acteur Jack O’Connell est l’attraction principale de ce drame britannique.
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Un film intense et poignant, sous influence remarquablement digérée.
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Captivant, convaincant et superbement interprété.
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Emprisonné, le jeune Eric, 19 ans, est un animal en cage qui reste à l'état sauvage. Plongeant dans la violence avec lui, ce film crée un climat de proximité éprouvant, puis émouvant quand le taulard tente de retrouver le chemin d'une humanité possible. Efficace et juste. Percutant et sensible.
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David McKenzie continue a tracer le sillon singulier qui est le sien, fait de mise en scène intelligente et de direction d’acteurs inspirée.
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Porté par un Jack O’Connell habité par son rôle, le film en impose.
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Impossible de ne pas songer à Un Prophète (Jacques Audiard, 2009). (...) L’autre atout majeur du film est Ben Mendelsohn remarqué en psychopathe dans Animal Kingdom (David Michôd, 2011). Il incarne le père du héros sans jamais tomber dans la caricature. (...) Ce qui explique que les scènes les plus fortes se déroulent entre ce duo contraint à cohabiter dans un monde de brutes.
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LES POINGS CONTRE LES MURS n’est qu’une histoire de renaissance et d’acceptation. Celle, majestueuse, d’un garçon qui doit, pour survivre, apprendre à nouveau l’affection.
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Tout bien considéré, Les Poings Contre les Murs pose une seule et unique question: la punition est-elle meilleure que la récompense? Une question simple qui donne naissance à un film coup de poing.
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Estomacs délicats, passez votre chemin. Derrière ces fenêtres grillagées, des destins se consument. D’autres explosent. De toute façon, la noirceur a le dernier mot. Presque: à la promenade, vers la fin, une scène inattendue a lieu. Il est peut-être exagéré de parler d’espoir, mais il y a de ça. En cellule, il s’agit d’un gros mot.
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(...) le cinéaste, qui connaît ses classiques, ne mégote pas sur la représentation de la claustrophobie - la moindre des choses pour un film de prison -, mais surtout montre une certaine aisance à franchir un à un les obstacles du syndrome du déjà-vu.
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Ce film choc sur le milieu carcéral atteint un seuil de dureté et de réalisme qui ferait presque passer la série "Oz" ou "Un prophète" de Jacques Audiard pour des bluettes.
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Epuré, le film bénéficie de la tradition de l'excellence des acteurs anglais et d'un australien remarquable. Pas de manichéisme non plus. Grâce au dynamisme dialectique de l'intrigue, le piège de la sentimentalité est évité.
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Les poings contre les murs est un huis clos carcéral qui par son approche « familiale » tente de se démarquer d’un genre souvent contraint d’emprunter des couloirs scénaristiques et des codes précis aboutissant à un récit déjà vu et revu mêlé à une ambiance pesante et à une paranoïa totale. Le nouveau film de David Mackenzie arrive à sortir son épingle du jeu grâce à la relation épidémique entre un père et son fils.
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Il faut saluer la performance des acteurs : face au sculptural Jack O’Connell, chien enragé prêt à mordre tout le monde, Ben Mendelsohn (Animal Kingdom, The Dark Knight Rises) construit un personnage de vieux briscard tout en nuances, effrayant, imprévisible et sensible. Un film peut-être pas tout à fait coup de poing, mais dont on ne ressort pas indemne
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Possédant ses codes et figures imposées, le film de prison trouve ici l’une de ses plus mémorables expressions. Réaliste et implacable, ce drame doit beaucoup à la performance premium de Jack O’Connell (Skins). Entre le méconnu Scum (1979) et Un prophète (2008), une oeuvre choc qui s’imposera comme un modèle.
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David Mackenzie ne filme pas un énième récit de rédemption. Sa vision du monde carcéral est assez sombre et c'est d'autant plus regrettable qu'il n'assume pas jusqu'au bout ce parti pris dramatique, optant pour un final en forme de compromis. (...) De sorte que cette nouvelle plongée derrière les barreaux n'apporte pas grand chose au genre, en ce sens où elle ne contribue en rien à son renouvellement.
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Le réalisateur de My Name Is Hallam Foe et Perfect Sense s’essaie ici au film de prison sans grande surprise, mais avec un sens aigu de la dramaturgie
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Malgré l’interprétation impeccable de Jack O’Connell en bête féroce (...), "Les Poings contre les murs" s’enlise dans une mise en scène plate, sans prise de risque.