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C’est un film construit sur une décennie, entre les recherches et son tournage. Mais avant tout une passion et une quête. La passion du photographe animalier Laurent Geslin (qui signe ses débuts de réalisateur) pour le lynx, l’un des rares félins à n’avoir jamais eu droit à son documentaire dédié. La quête du même Geslin face à cet animal d’une discrétion redoutable, capable de passer sous votre nez deux fois dans la même journée et de ne plus réapparaître pendant 8 mois. Lynx raconte donc l’histoire d’un film dont le héros… aurait pu ne jamais pointer le bout de son nez. Ici, nulle trace de spectaculaire fabriqué, de ralentis chiadés. Dommage alors qu’en contradiction avec ce parti pris de réalisation, Geslin ait choisi de scénariser son récit, de faire appel à des voix- off explicatives. Bref de reconstituer toute son épopée de manière trop maladroite et brinquebalante pour ne pas en perdre une grande partie de la saveur.