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Faouzi Bensaïdi plante sa caméra dans le petit port de Tetouan qui, coincé entre la mer et les montagnes, est une métaphore parfaite de l’état psychologique de ses protagonistes : isolés, mais avec un espoir d’évasion. Mort à vendre nous plonge ainsi dans cette réalité crue, celle de trois paumés, guidés chacun par leurs besoins et leurs névroses – l’amour pour l’un (symbolisé par la femme fatale), l’argent pour le second (la drogue) et le paradis pour le troisième (la religion). Avec un schéma simpliste et une forme qui penche plus vers le téléfilm fauché que le film d’auteur ambitieux, le cinéaste parvient cependant à nous dresser avec sincérité le portrait d’une jeunesse écartelée entre le progrès occidental et des valeurs ancestrales. Une jeunesse pour qui le « printemps arabe » n’est pas encore synonyme d’espoir d’une vie meilleure.
Toutes les critiques de Mort à Vendre
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Une critique de la jeunesse marocaine désœuvrée, perdue entre corruption, honneur et trahison. Grâce au talent des acteurs et la multiplicité des points de vue, le film baigne dans une réalité sociale prenante et oppressante. Un thriller réussi, surprenant et plein d'ambiguïtés.
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Le héros Malik est un parfait exemple du type qui provoque l'empathie tout en se retrouvant contraint d'agir contre la morale. Son histoire avec Dounia, d’abord simple touche de romantisme, le mène dans un film noir au rythme soutenu, la meilleure partie du film, dont le réalisateur tire adroitement les ficelles. Mauvais coups, filatures et trahisons mènent avec brio à une longue scène finale haletante à travers les escaliers d'un appartement. Le coup de théâtre achève de briser les illusions qui pouvaient rester pour cette jeunesse malheureuse livrée à elle-même.
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Chronique sociale, romance, thriller, ce film à la réalisation superbe embrasse plusieurs genres pour conter le quotidien de trois jeunes Marocains privés d’avenir.
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Pour son troisième film, l’acteur-réalisateur Faouzi Bensaïdi emprunte une trame de film noir pour édifier un constat pessimiste de la société marocaine contemporaine. Choix pertinent. Ainsi son scénario, tout en destins croisés, lui permet de balayer un large panoramique de problèmes (les interdits, l’hypocrisie morale, le repli religieux, l’iniquité économique, la prostitution) sans tomber dans le démonstratif. Tout en dessinant des personnages à la forte crédibilité tragique.
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Faouzi Bansaïdi raconte trois désoeuvrés, trois humiliés sans autre lendemain que la chute brutale. Un film fort, très noir. Et une image absolument magnifique.
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Un ensemble de belle facture, qu'il s'agisse du montage ou de la performance globale du casting. Si le récit est donc au final assez classique, Mort à Vendre gagne sa mention « néo-noir » via son esthétique léchée et demeure l'une des belles réussites de cet été.
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une série de situations extrêmes, intéressantes, et dont on regrette parfois qu’elles ne soient pas plus amplement dialoguées et jouées.
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La mise en scène sait s’emballer sans forcer le trait, gardant d’un bout à l’autre une gravité que quelques figures indécises et malades teintent d’une noirceur réelle.
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Á vouloir jouer à tout prix la fatalité propre au genre, le récit se termine sur une noirceur forcée et un peu misogyne.
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C’est un film de genre qui englobe le réel, les à-côtés triviaux, la famille, très loin de la mécanique à l’américaine (ou alors celle des premiers Scorsese, justement, qui donnaient autant de place à la vie, à la ville qu’à l’action). Un film noir social, si l’on veut, qui se déploie tant sur le front du romantisme amoureux, auquel il se donne sans retenue
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Pour que ce film noir, qui suit la dérive de petits malfrats de Tetouan, emporte la conviction, il aurait fallu un récit moins convenu. Il faudra se contenter d'une mise en scène impressionnante de maîtrise.
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Curieux film, mêlant la comédie au noir très serré, « Mort à vendre » soigne, parfois avec un peu trop d’effets, sa mise en scène, mais il en dit beaucoup sur les failles et les contradictions du pays.
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Un polar social pessimiste et inspiré.
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Le réalisateur de "Mille mois" compose pour son troisième film un cocktail ambitieux mais un peu trop codifié, mêlant néo-réalisme social et film noir.