-
La morale de l’histoire est annoncée dès le début, lorsque la mère de Khan enseigne à son enfant que les hommes doivent être jugés sur leurs actions et non en fonction de leur appartenance à une classe ou à une religion. Au fil de rebondissements nombreux et variés, le héros, devenu adulte (Shah Rukh Khan, excellent), aura l’occasion de mettre en pratique ces bonnes paroles, et les épreuves qu’il subira seront si cruelles que l’inévitable happy end (Bollywood oblige) paraît bien mérité. La photo exprime avec beaucoup d’effets les différentes atmosphères de l’histoire (romantique et rêveuse au début, orageuse par la suite). La tendance permanente à l’exagération est compensée par le réalisme des décors, naturels pour la plupart, à l’exception notable d’une séquence d’inondation. Voilà un vieux mélo des familles, revu à la sauce contemporaine et avec une efficacité inouïe. Vous voulez perdre un kilo de larmes ? Vous en aurez dix fois l’occasion.
Toutes les critiques de My Name Is Khan
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
-
On peut choisir de résister à ses coups de boutoir émotionnels. Ce serait passer à côté de sa somptuosité primitive et de sa beauté manipulatoire, entre propagande éhontée et lyrisme effréné.
-
Aïe ! Dès qu'apparait le visage bouleversant de Khan, on sent qu'il va nous falloir prendre parti. Adorer ou détester. Allons-nous être les victimes consentantes de ce mélo ambitieux qui n'est pas sans évoquer un Forrest Gump à la sauce indienne ? Et bien oui ! Fort heureusement, on y rit aussi très souvent.
-
Ce délicieux mélo se déguste comme un loukoum, plaisir coupable et délectable. Et si son côté kitsch rappelle ses racines bollywoodiennes – malgré l'absence totale de numéros musicaux –, sa veine humaniste nous fait vibrer. Tout comme le charme de son interprète, craquant en Forrest Gump tentant de rencontrer le président des Etats-Unis et de reconquérir l'amour de sa belle.
Cette dernière est jouée par Kajol Mukherjee-Devkan avec laquelle Shak Rukh Khan forme un couple de cinéma mythique en Inde. Le dépaysement est donc total avec ce film, qui a aussi le mérite d'en dire long sur la façon, idéalisée mais pas toujours flatteuse, dont les Indiens voient les Etats-Unis. Ce qui n'a pas empêché les Américains de lui réserver un bon accueil à sa sortie. -
Il faut aller voir ce long film, musical, larmoyant, drôle et engagé, ne serait-ce que pour découvrir le Sud profond des Etats-Unis, comme on le voit dans un studio de Bombay : avec des pitons volcaniques, des vaches qui paissent dans des rues boueuses et des Afro-Américains chantant et souriant.
Si elle n'occupe qu'une place mineure dans le film, cette réponse du berger à la bergère en reflète l'humeur générale. Il s'agit d'une mise en point en forme de mélodrame indien. -
Une histoire d’amour drôle et émouvante façon Bollywood (sans les danses ni les chansons), mais Karan Johar (La Famille indienne) manque un peu de finesse et de subtilité pour délivrer son estimable message de paix et de tolérance, en transformant progressivement son héros en Forrest Gump indien.