Toutes les critiques de Nelly & Nadine

Les critiques de Première

  1. Première
    par Lucie Chiquer

    Face aux images de l'arrivée en 1945 en Suède d'anciennes détenues de camps de concentration, le regard de Magnus Gertten s’arrête sur un visage plus énigmatique que les autres. Elle s’appelle Nadine et ses yeux impénétrables abritent un secret : emmurée à Ravensbrück, son cœur a chaviré pour une autre captive, Nelly. L’enquête passionnante du documentariste pour remonter leur trace l’amène à une ferme du nord de la France où vit Sylvie, petite-fille de Nelly et détentrice d’archives, seules traces de cet amour lesbien réduit au silence. Dans un effort de le démuseler sans jamais s’immiscer dans une intimité qui ne lui appartient pas, le réalisateur accompagne Sylvie alors qu’elle lève progressivement le voile sur les secrets de sa grand-mère. Un geste noble porté par une grande pudeur.