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Peu de films ont traité de la Résistance et des maquis en 1944 d’un point de vue non héroïque. C’est le cas de ce premier long ambitieux d’un Alsacien de 25 ans, qui puise dans son histoire familiale pour raconter une réalité
prosaïque. Celle de très jeunes gens qui, à peine politisés, désireux d’échapper au STO ou cherchant à se cacher parce qu’ils sont juifs, vivent dans la montagne comme dans un camp scout. La frontalité, la volonté de moderniser (via la musique et le langage) empêchent l’émergence de ce monde démythifié.
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(...) la Résistance apparaît comme un agrégat de gueules cassées, d'aristocrates fascisants et de jeunes gens pas sortis de l'enfance où n'importe qui ou presque pouvait atterrir par hasard.
Ce faisant, Romain Cogitore fait la tentative, pour le moins originale, de réconcilier les genres du teen movie et du film sur la seconde guerre mondiale.
Il cherche surtout à rendre compte de la résistance (tardive et involontaire) de son grand-père. Une manière de banaliser cet engagement que la mise en scène, conventionnelle, collée au scénario, ne tente nullement de mettre en perspective. -
Toute l’ambiguïté de ce film — par ailleurs bien interprété par de très jeunes acteurs — tient dans le traitement de la Résistance par le prisme d’une bande de mômes immatures dont l’engagement semble dicté par leurs pulsions érotiques adolescentes.
Ce qui n’exclue pas des séquences sanglantes difficiles à supporter. Une vue de l’histoire sans doute plausible, mais un peu courte.