Toutes les critiques de Nulle Part, Terre Promise

Les critiques de Première

  1. Première
    par Isabelle Danel

    Ces trajectoires tissent le portrait d’une Europe plurielle, mosaïque d’opportunités devant lesquelles tous ne sont pas égaux. Après Voyages, son premier long, qui mélangeait déjà trois parcours, Finkiel rafle le Prix Jean-Vigo 2008 et nous offre une nouvelle vision de l’exil humaine et passionnante, déchirante aussi.

Les critiques de la Presse

  1. Télérama
    par Pierre Murat

    Finkiel ne raconte pas, il éprouve et fait éprouver. Les sensations, chez lui, prévalent sur les sentiments : silhouettes qui, sans cesse, se côtoient sans se voir, villes uniformes, presque interchangeables. Comme Fatih Akin (De l'autre côté), mais à sa manière (nettement moins romanesque), il donne des nouvelles du monde. Pas très réjouissantes, d'accord, mais essentielles.

  2. Pariscope
    par Virginie Gaucher

    Le réalisateur, après « Voyages » (en reprise cette semaine), filme d’autres voyageurs, dans l’Europe d’aujourd’hui. Une Europe que l’on présente unie contre le terrorisme mais tellement inégalitaire. Ouvriers, SDF, immigrés, même combat : la jeune fille filme, sans les voir, les pauvres et les clandestins arrêtés par la police, parce que ce sont « des images fortes ». Pas plus que le cadre, qui essuie délicatement ses mocassins salis dans l’usine, ne voit les ouvriers spoliés qui manifestent. Dans des lieux sans identité – des trains, des centres commerciaux, des hôtels-, envahis de bruits, les gens se croisent sans se rencontrer, habités par la peur, la honte, la culpabilité ou l’indifférence. Peu de dialogues, des visages et des corps que rend proches la caméra numérique, un beau travail sur l’image : le film a reçu le prix Jean Vigo 2008. La terre promise du titre ? Elle réside dans deux étreintes : celle d’un père embrassant son fil auquel il veut offrir une vie meilleure, celle d’un jeune couple bientôt parents.

  3. Elle
    par Anne Diatkine

    Un film qui exige de la patience, de la rêverie, et un intérêt pour la réalité en tant qu'énigme.

  4. Le Monde
    par Jacques Mandelbaum

    Non dépourvu de beauté, le film achoppe sur la définition de ses personnages. Silhouettes réduites à leur connotation symbolique, ils n'existent que pour leur seule fonction indicielle. C'est évidemment peu, ou déjà trop. Peu car l'on ne se satisfait pas de cette présence ectoplasmique. Trop, parce que le compromis scénaristique qui les fait exister, voire se croiser, semble totalement artificiel.