Première
par Philippe Rouyer
Avec 12 h 08 à l’est de Bucarest, Caméra d’or à Cannes en 2006, Porumboiu avait amorcé le renouveau du cinéma roumain. C’est dire si l’on guettait son deuxième long métrage, qui ne répond que partiellement à nos attentes. Le film adopte un dispositif très austère, qui contraint le spectateur à avaler de longs plans-séquences où il ne se passe pas grand-chose pour préparer un final éblouissant. (...) Il n’est pas interdit de trouver quelque chose de vertigineux dans cette représentation de l’attente, mais autant être prévenus. Et savoir que le jeu en vaut la chandelle. L’affrontement qui suit, entre Cristi et son chef (génialement incarné par l’avorteur de 4 Mois, 3 Semaines, 2 Jours), autour du sens des mots « loi », « morale » et « conscience », est totalement jubilatoire.