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Dans le futur, une équipe de pompiers nommée Burning Rescue et équipée d’un arsenal impressionnant (armures de combat, drones et lance-glaces) lutte contre les Mad Burnish, des mutants devenus capables de manier les flammes après une épidémie mondiale. Résumer Promare est forcément bien en-deçà de l’expérience de cinéma qu’il propose. C’est un énorme trip visuel, épileptique drôle et délirant, dans la lignée de Redline du studio Madhouse, mais en moins expérimental malgré son aspect 3D proche d’un jeu vidéo en cell shading et son jeu sur les couleurs les plus primaires. Pas de nuances, mais des blocs de couleur par opposition (bleu/rouge versus noir/blanc) qui s’affrontent et explosent comme dans le cerveau d’un animateur en pleine montée d’acide.
La forme surexcitante de Promare cache une histoire on ne peut plus classique, avec ses codes un peu trop visibles pour le bien du film (le héros pompier tête brûlée, le méchant androgyne habillé en noir…). Le film est réalisé par Hiroyuki Imaishi au sein de son studio Trigger. Le réalisateur, qui a fait ses armes sur Neon Genesis Evangelion, reprend en version mecha-pompiers et flammes mutantes la structure de sa fameuse série Gurren Lagann (avec des excavateurs qui dirigent des monstres pour sauver l’humanité souterraine, en gros). Les scènes de baston entre méchas sont réjouissantes et parfois complètement folles, mais le film est un poil trop long et aurait gagné à se laisser aller totalement vers l’abstraction pure. Dans tous les cas, si vous trouvez que les films de superhéros sont trop timides (on ne vise personne), sachez que Promare vous venge en long, en large et en travers.