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Si un père et son fils pouvaient se rencontrer au même âge, qu’auraient-ils à se dire ? En partant de cette interrogation vieille comme le monde (ou, disons, vieille comme Le Parrain 2), Jean-Paul Rouve ouvrage un conte philosophique attachant, perpétuant, après Pierre François Martin-Laval (Essaye-moi) et Maurice Barthélemy (Papa), la lignée des ex-Robins des Bois travaillés par les questions de l’enfance et de la paternité. L’argument est digne de LaQuatrième Dimension, mais le charme du film repose sur son traitement à la fois réaliste et indolent qui emprunte une voie médiane entre le trip mental à la Resnais et la comédie fantastique conceptuelle façon Big ou Un jour sans fin. Dans le rôle du paternel fantôme, Poelvoorde est génial. Dommage que Rouve se sente obligé d’envoyer les violons dans le dernier quart d’heure, offrant une conclusion un peu lourde à sa fable légère comme une plume.
Toutes les critiques de Quand je serai petit
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Un "conte à rebours" fragile et bouleversant.
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Nostalgique, le deuxième film de Jean-Paul Rouve bénéficie d'un atout de taille : Benoît Poelvoorde.
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En dehors d'une fin quelque peu appuyée, Jean Paul Rouve (...) privilégie les non-dits et l'émotion plutôt que la démonstration. D'où une large place laissée à la sensibilité des comédiens.
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C'est simple et pas simpliste, beau et pas niais, gentil et pas con. Surtout la mise en scène est réfléchie, usant pertinemment du format Scope, où les personnages, au début séparés chaque côté de l'écran, se rapprochent au fil de l'histoire. En guise de cerise sur le gâteau, le présence de Benoît Poelvoorde en père tranquille, d'une sobriété éclatante. Comme le film.
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Un film empreint de tendresse et de nostalgie (...) Cette jolie fable évite la mièvrerie et nous révèle au passage un Poelvoorde sobre et émouvant.
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Autour des fêlures de l'enfance et des non-dits, l'ex-Robin des bois décoche une oeuvre intimiste et délicate dont l'émotion, après un début déstabilisant, va crescendo.
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Jean-Paul Rouve ne manque pas d’ambition. Pour sa seconde réalisation (après « Sans arme, ni haine, ni violence »), il mise tout sur la « suspension consentie d’incrédulité » du spectateur, soit sur sa croyance en un récit fantastique traité de manière réaliste. Et ça marche. Joli film « à la japonaise » sur l’enfance, son deuil et sa nostalgie, « Quand je serai petit » demeure néanmoins trop sage, trop scolaire pour décoller vraiment.
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Un joli film intimiste et personnel, à la lisière du fantastique, sur la nostalgie et le temps.
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D'abord troublant, voire déconcertant, ce conte réaliste à connotation psychologique se révèle au final, une tendre comédie dramatique où il ne se passe pas grand-chose, sinon l'ordinaire de la vie des gens, se bonheurs, ses drames, ses malentendus.
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Si l'idée de revivre son passé pour en corriger les scories est sympathique, celle de se prendre d'une affection paternelle pour son double a quelque chose de monstrueux, que l'auteur accentue en jouant la carte du pathos plutôt que celle de la comédie.
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Mélo grotesque et psychologie miniature : le second raté de l’ex-comique Jean-Paul Rouve.