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Jusqu'à présent, le manichéisme de Loach et Laverty n'avait jamais fait écran ni au propos ni à la mise en scène. Mais ici, tout est si complexe que les dialogues explicatifs envahissent chaque scène et que l'intrigue secondaire semble plaquée. Reste l'histoire, saisissante de violence, qui crie l'inhumanité du monde. Et des comédiens impeccables qui, de personnages théoriques, parviennent à faire des êtres de sang et de chair.
Toutes les critiques de Route Irish
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Route Irish est un film incroyable, tant sur le fond que sur la forme.
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C’est du pur Ken Loach, un film sans gras, qui va droit au but de ce qu’il dénonce : la violence des dessous de la guerre en Irak.
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Le film touche, informe, secoue, fait réfléchir.
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Route Irish est salutaire en montrant que l'horreur de la guerre dépasse les frontières.
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A Route Irish, il manque le tempo et la tension d'un Green Zone.
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Un film sombre, désespéré, mené comme un thriller par un Ken Loach qui frappe toujours aussi fort.
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Un film rageur, enragé même. Avec le business de la guerre, le cinéaste tenait un sujet en or. Comme toujours, il prend des risques — un personnage atrocement antipathique, une sèche surenchère de cris et de coup...
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Ken Loach poursuit plutôt gentiment sa route, en filmant ce qu’il a toujours filmé : les rapports de classe, l’émancipation d’un système, d’une caste. En fait, la force de Route Irish est ailleurs, dans la déterritorialisation de l’espace filmé. Liverpool devient Bagdad. Un chien à trois pattes passe discrètement dans le cadre.(...) La guerre est un job comme un autre et l’on ne meurt plus que pour gagner sa vie.
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Route Irish superpose le film de guerre et le thriller pour délivrer un message qui ne peut guère surprendre de la part du cinéaste de gauche le plus célèbre au monde. […] L’action est constamment sous bonne escorte de dialogues didactiques où on a l’impression que Loach et Laverty ont peur de n’être pas suivis ou compris.
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Jonglant avec plusieurs registres et plusieurs scénarios, Route Irish finit par les condenser pour former un ensemble difforme. Il en résulte un procès sans nuances, assénant ses griefs avec une insistance assommante. (...) L'engrenage fait froid dans le dos, mais le film s'indigne tant de son propre sujet, convoque un pathos si peu léger, que la démonstration, tout comme la croisade amère du soldat, est condamnée à tomber à l'eau.
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Ken Loach, aidé de son scénariste habituel, Paul Laverty, livre une réflexion prévisible sur la violence. Lardée de dialogues explicatifs et freinée par un manque de rythme patent, elle déçoit.
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Un très mauvais film et en même temps, ce fut l'une des curiosités les plus intrigantes du festival de Cannes 2010 (…) le cinéaste livre une atroce apologie de la justice sauvage sur l’air de « torturons les tortionnaires
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Alors qu'on attendait un pamphlet brûlant, Route Irish est un opus d'une grande tiédeur qui oscille entre le film social et le thriller sans jamais trouver le ton juste.
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Le premier quart d'heure renvoie au meilleur de Ken Loach : une vision chaleureuse et énergique des prolos de Liverpool, la chronique poignante d'une amitié trop tôt brisée. Mais ça ne dure qu'un quart d'heure... Route Irish devient vite un thriller poussif sur fond de guerre en Irak.
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Toujours adepte d'un cinéma réaliste et engagé, Ken Loach dénonce dans Route Irish le scandale de la privatisation du conflit irakien et les conséquences de l'impunité dont ont bénéficié les soldats anglais. Si le fond politique est comme toujours irréprochable chez le réalisateur de Sweet Sixteen, la forme s'accompagne de son défaut habituel, pêchant par un goût trop prononcé pour la démonstration.
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Ken Loach aborde ici des thèmes majeurs pour une oeuvre qui finira mineure dans sa filmographie.