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Corneau s'amuse à transfigurer cette relation maître-esclave en tragédie grecque, apportant mille et un raffinements à ce bras de fer mental plein de paradoxes.
Toutes les critiques de Stupeur et Tremblements
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Ce n'est plus du cinéma, c'est de la régate. Et un régal. César en vue pour Sylvie Testud.
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A la ramasse depuis quelques années (...), Alain Corneau, lui, ne fait que dupliquer le bouquin avec une fidélité illustrative passablement besogneuse qui oblitère le caractère alerte du récit et s'accommode assez mal de l'ambiguïté des relations évoquées. L'image est vilaine contredisant l'affiche du film et les moments les plus enlevés sont ceux où l'infortunée héroïne (Sylvie Testud, digne, au milieu d'un casting 100 % japonais) cite en voix off des passages du livre. Ce qui, pour une (pauvrette) transposition cinématographique, la fiche un peu mal.
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La seconde raison tient dans la caricature qu'offre le film de la culture japonaise, fût-elle d'entreprise. Réduisant les personnages à des pantins sadiques, voire racistes, Stupeur et tremblements, en s'amusant à ruiner la fascination séculaire exercée en Occident par le Japon, n'est pas loin de verser lui-même dans l'ethnocentrisme grossier.
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On rêvait d'un affrontement de corps et de regards, d'une lutte d'espaces, d'une relation sado-maso folle et incontrôlée. Mais non, la police littéraire est là qui veille à ce que l'image soit anesthésiée.