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Suite française ne dispute pas à "l’Inglourious Basterds" de Tarantino le parti pris de postmoderniser le film de guerre. Le classicisme règne en effet sur cette adaptation d’Irène Némirovsky, auteur née en Ukraine qui, avant de mourir à Auschwitz, livra ce récit publié en 2004 croquant la vie d’une petite ville sous l’Occupation. De cet extraordinaire travail d’observation transposé en fiction, le film retient l’amour impossible entre une épouse esseulée et un Allemand, au détriment de la critique sociale. Ce regret ravalé, on peut se laisser séduire par les élégances d’un mélo joliment désuet électrisé par la présence de Matthias Schoenaerts dans la peau du soldat sentimental. À toutes les époques, dans toutes les langues, partout singulier, l’acteur belge a le pouvoir de nous river à l’écran.
Toutes les critiques de Suite française
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Tourné en décors naturels avec une distribution irréprochable, "Suite française" déploie une photographie magnifique au service d’une romance taboue sur fond de guerre.
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Cet amour impossible entre un militaire aux ordres de Hitler et une jeune Française est à la fois dérangeant, complexe et bouleversant.
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Esthétiquement, la reconstitution s’avère caricaturale. Le film se noie surtout dans une étonnante soupe linguistique (...)
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Si "Suite française" peut apparaître de facture classique, la force de son histoire parvient à captiver le spectateur, à le faire vibrer pour cette romance interdite au dénouement forcément tragique. Il restitue avec force et respect ce qui a fait le succès du roman d'origine. Un bel hommage à son auteure.
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C'est en tombant dans tous les écueils du film à costumes (images trop chiadées, langue de Shakespeare pour tous, aspect brocante des décors...) que le film emporte le morceau. Cet empilement, totalement assumé, vire au baroque et parvient à projeter les personnages dans une bulle presque irréelle. Une bonne surprise donc !
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Rien n'est vraiment honteux dans ce grand machin international (...) Rien n'est bien bon non plus, et surtout pas Michelle Williams, terne, massive, fadasse.
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Une adaptation très lisse du livre d'Irène Némirovsky.
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"Suite Française" sert un trio d'acteurs au top pour un film qu'on ne considérera pas comme transcendant mais qui reste touchant.
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Nourrie par un souci du détail qui surclasse largement bon nombre de nos productions françaises empêtrées dans un académisme ronflant, la mise en scène classique et plutôt retenue de Saul Dibb s’extirpe assez habilement de l’exercice de reconstitution pour tenter de capter la vérité des sentiments de ses personnages.
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Malgré une vision plutôt simpliste de l’Occupation, on se laisse attendrir par cette passion contrariée portée par des acteurs convaincants.
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L’histoire simple d’un homme et d’une femme ayant le malheur de s’aimer dans des temps compliqués.
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Poussiéreux et dénué de style, le film voudrait nous faire croire à l’émotion, sans être capable de la traduire avec des moyens de cinéma.
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En dehors du luxe de la reconstitution, il n'y a pas grand chose à sauver de cette romance tiédasse et convenue.
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Tant de choses sonnent faux dans "Une suite française", qu’on se raccroche au jeu toujours impeccable de Kristin Scott Thomas pour ne pas rire (de gêne).
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Plongés dans de torrides dilemmes, les personnages frôlent même souvent la parodie. Reste les compositions plus inattendues de Michelle Williams en jeune première révoltée et de Matthias Schoenaerts ajoutant, dans le costume d’un lieutenant allemand solitaire et mélomane, une nouvelle corde à son arc.
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Cette histoire d’amour, sur fond d’événement historique, est fade, et accumule les clichés.