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L'actrice iranienne Golshifteh Farahani prête son talent à ce monologue magnifique, bouleversant et subversif. Il n'empêche : "Le film a été projeté dans une salle de cinéma à Kaboul devant des étudiants des Beaux-Arts, poursuit le réalisateur. Il faut montrer aux musulmans le sens caché de nos mythes.
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par Anne-Laure Thirion
Toutes les critiques de Syngué sabour : pierre de patience
Les critiques de la Presse
Syngué Sabour - Pierre de Patience, l’adaptation du roman éponyme d’ Atiq Rahimi, lauréat du Prix Goncourt en 2008 sort sur nos écrans. Un film qui aborde les interrogations liées à l’identité et à la foi, à contre-courant des schémas habituels.
Ce huis clos afghan est magnifiquement interprété par Golshifteh Farahani qui porte sublimement avec sa voix, son ton, ce beau monologue fait des maux de la guerre.
Une belle histoire qu’Atiq Rahimi, auteur du roman éponyme et lauréat du prix Goncourt 2008, a porté à l’écran. Et révèle la force de la performance de Golshifteh Farahani, silhouette frêle qui se redresse progressivement.
Dans le film qui en est adapté aujourd’hui par l’auteur, avec un scénario coécrit avec Jean-Claude Carrière (2), elle est incarnée par la merveilleuse et lumineuse Golshifteh Farahani. Atiq Rahimi, qui excelle à son habitude à mêler contes, mythologies et réalité crue, réussit le tour de force d’une très belle adaptation, offrant une œuvre nouvelle qui ne décevra pas les lecteurs heureux de son roman.
Dans Kaboul en guerre, une jeune épouse brise le silence et les tabous d’une société violente envers les femmes. Avec «Syngué Sabour», Atiq Rahimi adapte puissamment son roman.
Adapté Syngué Sabour au cinéma en voilà une idée casse_gueules (...) Un résultat rendu possible par l'incroyable performance de Golshifteh Farahani, superbe en femme universelle.
Le film, économe de ses effets, puise son ampleur dans la lumière de Thierry Arbogast et la profusion de plans-séquences ou s’exprime le jeu nuancé de Golshifteh Farahani, bombe à retardement contre l’hypocrisie.
Dans Kaboul en pleine guerre civile, une femme survit tout en prenant soin de son mari, paralysé après avoir reçu une balle dans la nuque. L’héroïne (Golshifteh Farahani, sublime)
s’affranchit peu à peu de sa condition de femme opprimée en révélant à l’oreille de son époux, incapable du moindre mouvement, tous les secrets de sa sexualité. En adaptant son
roman éponyme avec l’aide de Jean-Claude Carrière, Atiq Rahimi livre un huis clos hallucinant, sensuel et dévorant. Un véritable trip qui ouvre les esprits et embrase les corps.
Ce qui rend ce film bouleversant, c'est l'inversion des rôles lorsque, dans ce monde qui confère aux femmes le sordide statut d'objet, c'est l'homme qui se trouve à son tour réifié. S'ouvre alors une parenthèse grisante où l'on se met à rêver avec elle d'une autre justice. Un message poignant, encapsulé dans un beau moment de cinéma.
Adaptant son propre roman éponyme, le cinéaste Atiq Rahimi à choisit d'épouser pleinement le point de vue de la femme, d'une caméra fuide qui suit l'admirable l'actrice iranienne Golshifteh Farahani (...) la grâce même.
Le nouveau film de l'écrivain Iranien dépasse difficilement le livre d'images poseur et artificiel, pris au piège de son dispositif théâtral. Pourtant, Syngué Sabour captive malgré ces nombreuses scories grâce à son actrice Golshifteh Farahant, prodigieuse...
Ce film de libération du corps et de la parole féminine et non pas féministe en territoire phallocratique déchire les voiles carcéraux, réels et symboliques, qui emprisonnent (et empoisonnent) les femmes. « Ceux qui ne savent pas faire lamour, affirme lhéroïne, font la guerre. » Sils essayaient, au moins, de leur ficher la paix ...
Adaptant son propre livre, Prix Goncourt 2008, Atiq Rahimi signe un beau portrait de femme, sensible, un huis clos bergmanien au cœur des montagnes de Kaboul. (À noter la sortie en DVD d’Atiq Rahimi, romancier et cinéaste, trois documentaires sur son Afghanistan natal.)
Atiq Rahimi a adapté son roman Syngué sabour. Pierre de patience , illuminé par l'actrice iranienne Golshifteh Farahani.
A Kaboul, une jeune épouse (Golshifteh Farahani) veille son homme (Hamidreza Javdan), et lui dit enfin ce qu'elle avait à lui dire. Un huis-clos passionnant, qui prend un tour inattendu.
A Kaboul, une jeune épouse veille son mari plongé dans le coma. Elle lui parle et, ce faisant, se livre comme jamais, en confiant ses frustrations, ses désirs, ses secrets. Entre poésie, théâtre et cinéma, un chant d'amour captivant qui prône l'émancipation de la femme et révèle une comédienne étonnante de beauté et de brio.
Un "beau" film qui touche mais qui ne bouleverse pas.
Délicat, le récit peine pourtant à émouvoir avec des arguments devenus hélas conventionnels lorsqu'on évoque le sort des femmes dans les pays islamistes.
L’objet est beau mais, malgré un ressort scénaristique assez radical en apparence, un peu lisse et artificiel.
Adaptation littérale et trop littéraire du Goncourt 2008 par son auteur.