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Au fil du temps, Sacha Baron Cohen a tendance à se confondre avec son double parodique, qu’il soit kazakh,styliste ou dictateur, suscitant un buzz planétaire via Internet, les réseaux sociaux et la télévision. Chaque film « de » l’amuseur britannique (on peut dire sans l’offenser que Larry Charles n’est qu’un faiseur appliqué) relève ainsi plus du happening permanent et de l’opération com que de l’événement cinématographique de l’année. The Dictator confirme ce diagnostic : la liberté de ton et le culot affichés par Borat (dans lequel Baron Cohen prenait réellement des « risques » tout en tendant un miroir peu flatteur à l’Amérique) sont désormais révolus. Si certains gags et certaines répliques déclenchent l’hilarité par leur énormité, l’absence de vision et le ronronnement de la narration démontrent que Baron Cohen est en fin de cycle.
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Cohen et son fidèle réalisateur-complice Larry Charles délaissent ici leur concept cinéma vérité au profit du cinéma tout court. Plus confortable. De la belle image, du bon son et, surtout, de la vraie comédie où on grince moins des dents qu'on ne les aère lors de grands éclats de rire. Et plusieurs fois.
Toutes les critiques de The Dictator
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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S’amusant des clichés, assurant les gags trash, et dispensant mine de rien quelques vérités sur l’Amérique bien-pensante, “The Dictator” est peut-être moins surprenant que les précédents exploits de Sacha Baron Cohen, ou moins drôle que le dernier film de BHL, mais s’impose comme une comédie qui fera référence dans l’irrévérence.
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Si le film est moins percutant que les précédents, les fans de Baron Cohen retrouveront avec jubilation son humour No Limit. (...) Malgré quelques lourdeurs, on vote les yeux fermé pour élire à vie ce dictateur du rire.
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Sous couvert de faire rigoler les foules, Sacha Baron Cohen, assène deux, trois vérités toujours bonnes à entendre. Mention spécial à son discours final, qui le voit involontairement comparer le mode de fonctionnement de la démocratie américaine à .. une dictature. Malin, et ultra savoureux !
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Le nouveau pamphlet de Sacha Baron Cohen, après Borat et Bruno est hilarant dans son mauvais goût total et sa savoureuse irrévérence....
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On rigole toujours aux outrances de l’auteur-démiurge, même si l’abandon du pseudo-format documentaire amoindrit l’impact de l’ensemble.
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Le créateur déjanté de Borat n’a aucune limite et c’est pour ça qu’on l’aime... ou pas ! D’un mauvais goût exquis, sa dernière farce 100% énorme est donc strictement réservée aux fans de l’énergumène.
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Baron Cohen porte la barbe d’Aladeen, un tyran du Moyen-Orient victime d’un complot lors d’un congrès de l’ONU à New York, recueilli par une militante altermondialiste et qui va se servir de cette dernière pour empêcher l’instauration de la démocratie dans son pays. Ce « Dictateur », s’il emprunte à celui de Chaplin l’idée de la substitution du despote par un sosie, n’a pas sa visée humaniste. Ici, tout le monde – et en premier lieu le politiquement correct – en prend pour son grade dans un jeu de massacre filmé avec des moufles mais souvent hilarant.
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Pourtant, même si ce film est réduit à une suite de sketches vaguement reliés entre eux, il faut reconnaître à Sacha Baron Cohen un abattage dans le mauvais goût, une science du détournement parodique et un génie comique qui font souvent mouche.
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Avec un sens de l'improvisation exceptionnel et une capacité sans doute unique en son genre pour se fondre entièrement dans son personnage, Sacha Baron Cohen a donc rendu l'existence d'Aladeen perceptible sinon cohérente. D'autant que, coïncidence ou troublant sens de l'anticipation, le printemps arabe s'est chargé de donner au personnage une actualité saisissante.
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Sacha Baron Cohen, toujours aussi délirant, revisite intelligemment Chaplin. Il règne dans le film une totale liberté qui, en dépit de moments redondants, offre un feu d'artifice de fous rires.
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C'est bête, mais que c'est bête ! C'est drôle, mais que c'est drôle ! Un film dont on sort un peu plus idiot, mais tellement plus heureux, c'est un plaisir dont on aurait tort de se priver.
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Humour toujours ultra corrosif, donc, et très souvent en dessous de la ceinture (...). Plus scénarisé que d'habitude, le film perd cette mise en danger masochiste qui rendait si provocatrices les outrances du cinéaste...
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Si la caricature de Saddam Hussein sent le réchauffé, "The Dictator" pèche surtout par son manque de spontanéité. Finie l'esthétique documentaire, bonjour la comédie mainstream sans surprise.
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Amateurs d'humour raffiné, passez votre chemin.
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Une tenace volonté de repousser toujours plus loin les limites de la connerie, quitte à se prendre les pieds dans le tapis.
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Déterminé à faire sauter tous les compteurs de la bienséance, l'auteur-interprète de "Borat" et de "Brüno" n'a pourtant pas, jusqu'à maintenant, brillé par la finesse de son discours ironique, ni par sa subtilité sous-jacente. Malgré une campagne de promotion tout à fait réjouissante, ce n'est certainement pas ce nouveau film qui va élever son créateur au rang d'un John Waters.
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Cohen a toujours recherché ce contrechamp cynique. Sa cible : le monde occidental, américain, son autosatisfaction, ses contradictions, ses faiblesses. Chez Chaplin déjà, le dictateur Hitler était un bouffon, mais dangereux, criminel. Chez Cohen, il n'est qu'un bouffon ridicule, mais qui nous renvoie un miroir déformant. Et troublant.
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C'est une comédie pop et trash superficielle dont les conventions ne s'accordent pas si bien que ça avec les exubérances de Sacha Baron Cohen.
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Le créateur de Borat nargue l’Amérique dans la peau d’un simili-Kadhafi. Lourd et inoffensif.(...) Le créateur de Borat nargue l’Amérique dans la peau d’un simili-Kadhafi. Lourd et inoffensif.
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"The Dictator" marque une nouvelle étape dans le déclin de l'humoriste anglais Sacha Baron Cohen, amorcé par "Brüno" en 2009, qui témoignait déjà d'une tendance au ressassement.
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Une gentille farce subversive jouée par le trublion Sacha Baron Cohen, sorte de Charlot dictateur barbu, mélange de Kadhafi et Ben Laden. On reste sur sa faim.