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En attendant la sortie prochaine du très beau Aristocrats de Yukiko Sode (le 30 mars), voici Housewife de Yukiko Mishima, prônant lui-aussi la relève au féminin, du cinéma japonais. Les deux films partagent, en effet, une même envie des réalisatrices d’ausculter de l’intérieur la place de la femme au sein de la société nippone contemporaine via l’adaptation d’un roman. Dans The Housewife, Toko, une jeune mère au foyer a mis ses rêves professionnels de côté pour laisser son mari vivre les siens. Ainsi va la vie monotone, jusqu’au jour où Toko recroise un ancien amant et réintègre un cabinet d’architecture. Son monde va dès lors s’embraser à nouveau. Yukiko Mishima ose ici le mélodrame portant haut la fièvre des sentiments. The Housewife devient ainsi une magnifique danse macabre. Car, oser l’aventure pour se retrouver, c’est accepter de sacrifier une part de soi-même.