Toutes les critiques de The Lady

Les critiques de Première

  1. Première
    par Gérard Delorme

    Le film s’étale sur une dizaine d’années, dont Besson illustre les principaux événements avec une propension à simplifier à outrance (il induit que l’assassin du général Aung San, le père de Suu Kyi, était un militaire alors qu’il s’agissait d’un indépendantiste opposé à l’unité nationale). Michelle Yeoh, spécialiste en arts martiaux, incarne avec conviction la résistante pacifiste. Le résultat peut prêter aux sarcasmes et à la condescendance, mais Besson annonce la couleur dès le début. Sa biographie relève de l’iconographie, style utilisé aussi bien par les religions (pour représenter les saints) que par les régimes totalitaires (pour exalter les héros du peuple). On y trouve le même mélange de naïveté et de ferveur.

  2. Première
    par Damien Leblanc

    Quand la biographie filmée d'Aung San Suu Kyi vire au mélo édulcoré, c'est tout le cinéma de Luc Besson qui tangue. Pourtant fidèle à la ligne qui l'animait dans les années 1980, le réalisateur a tout simplement choisi le mauvais sujet.

Les critiques de la Presse

  1. Le Figaro
    par Marie-Noëlle Tranchant

    Du spectacle mais pas d'esbroufe, de l'émotion mais contenue par la dignité et le détachement de la Dame. Un exercice d'admiration réussi.

  2. Les Inrocks
    par Romain Blondeau

    Focalisé sur l'histoire d'amour passionnelle qui lia Aung San suu Kyi à son défunt mari, The Lady sacrifie à son roman-photo les pistes les plus passionnantes : la naissance de l'engagement politique (...) ou l'exercice forcément égoïste du pouvoir.

  3. Public
    par La rédaction de Public

    Interdit de filmer en Birmanie, Luc Besson a dû tourner en caméra cachée dans le centre de Rangoon, puis déplacer l'équipe en Thaïlande. A voir surtout pour la Sino-Malaisienne Michelle Yeoh, qui s'est énormément investie sur ce projet.

  4. Elle
    par Florence Ben Sadoun

    (...) Luc Besson a placé sa caméra du côté de l'intime.

  5. A voir à lire
    par Gauthier Jurgensen

    De tous ses films, The Lady est celui qui porte le moins son empreinte. Passé la cinquantaine, Besson aurait-il trouvé une maturité soudaine ? Moins de manichéisme, plus de blague à deux sous, fini de céder au spectaculaire. (...) Le spectateur enthousiaste se laissera prendre au jeu sans difficulté. Il sera même emporté par quelques scènes-clefs, (...) Mais si la performance d’acteur intéressait tout particulièrement Michelle Yeoh dans le rôle-titre, c’est surtout David Thewlis, dans la peau du mari, qui tire son épingle du jeu. Pas de doute possible : The Lady est bien un film de Luc Besson. Mais pas trop.

  6. Positif
    par Adrien Gombeaud

    The Lady retrace le destin de la dame de Rangoon (...) Besson choisi de focaliser son biopic sur le couple qu'elle forme avec un professeur britannique (...) The Lady devient donc moins le récit d'un combat politique qu'une histoire d'amour entre deux être séparés (...) Michelle Yeoh livre quant à elle une prestation stupéfiante. Elle tenait là le plus grand rôle de sa carrière. Il lui aura manqué un cinéaste un peu plus concerné par le sujet.

  7. Nouvel Obs
    par Guillaume Loison

    La vie d’Aung San Suu Kyi pour Luc Besson? Deux heures sept de retrouvailles en famille sur le perron, de fleurs dans les cheveux, de bains de foule et de crises de larmes déclenchées par des généraux belliqueux filmés au ras des Ray-Ban. Pour l’habileté politique du personnage ou l’âpreté de sa vie en huis clos, on repassera. Mué en humble tâcheron (c’est une commande), Besson s’en tient au portrait Wikipedia option mélo qui tache. Le portrait d’une figure du bien dans un monde de brutes.

  8. Le Monde
    par Thomas Sotinel

    Malgré ses deux heures de projection, ses figurants par centaines, ses acteurs d'exception, The Lady n'offre pas plus d'informations et d'émotions qu'une image pieuse.

  9. StudioCiné Live
    par Sandra Benedetti

    L'image est splendide, mais rien n'y fait. L'icône laisse de bois.

  10. L'Express
    par Eric Libiot

    The Lady a beau être "tiré d'une histoire vraie", il se tamponne tous les écueils du romanesque sucré : glorifier le bien, moquer le mal - les généraux dictateurs, par exemple, ressemblent, selon l'expression très à sa place ici, à des pantins de cinéma, pas à des types suffisamment flippants pour être vrais.