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Jolie bluette ado ou traité mormon sur l’amour, Hésitation ne poussera personne à réévaluer la saga : Bella est décidée à devenir vampire, Edward veut se marier avant, Jacob se cramponne, et tous doivent vaincre ensemble l’armée de suceurs de sang levée par Victoria. Alors, quoi de neuf ? Réponse : David Slade. Le réalisateur de Hard Candy respecte le cahier des charges (guimauve en milieu boisé et ratatouille de mythes), tout en insufflant cette saveur « indé » que Catherine Hardwicke avait initiée. À travers une certaine dose de second degré (la tendance exhibo de Jacob, épinglée), il apporte de la distance et permet à l’action de prendre une réelle ampleur. Seul regret : la série n’est toujours pas la grande comédie qu’elle pourrait être si elle adoptait le point de vue de Charlie, le père de Bella – les immortels, les loups garous, les ennuis de sa fille, tout semble fatiguer le moustachu qui se console dans la bière. C’est de loin le père de l’année...
Toutes les critiques de The Twilight Saga: Eclipse
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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La friction entre le chaud et le froid, les pulsions sexuelles et le romantisme glacé, la ligne claire d'un récit simpliste et la complexité des sentiments, tout cela atteint presque à une sorte de perfection étrange qui rappelle certains films muets alpestres (la deuxième partie de La Roue d'Abel Gance par exemple) où les passions trouvent un théâtre idéal pour s'incarner et jouxtent le mythe. Bien sûr tout cela reste assez timoré, pris dans le corset un peu étouffant du blockbuster formaté pour ne jamais choquer ou remuer le public adolescent visé. Mais cette séquence est à elle seule un concentré de ce qu'il y a de plus émouvant dans la saga, le terrible désarroi adolescent face aux atermoiements du coeur et de la chair.
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Cette adaptation fidèle du roman romantique, fantastique et bien-pensant de Stephenie Meyers, apportera toute satisfaction aux irréductibles qui vénèrent Edward, Bella et Jacob et leurs interprètes Robert Pattinson, Kristen Stewart et Taylor Lautner. L'ampleur du phénomène Twilight rend le critique impuissant devant le raz-de-marée d'inconditionnels frénétiques, imperméables à la douce torpeur s'emparant du commun des mortels devant les troubles d'une héroïne cœur d'artichaut ballottée entre un vampire pâlichon et un loup-garou musclé.
David Slade, réalisateur de 30 jours de nuit, tente de transfuser un peu d'adrénaline à de rares scènes de combats. La morale (pas de sexe avant le mariage) est sauve et la violence parcimonieuse. Tout est donc réuni pour que ce troisième volet, sorti de la même photocopieuse que les précédents opus, cartonne chez nous. -
S’il est permis d’afficher une légère déception — avec David Slade (« Trente Jours de nuit ») aux commandes, on espérait frémir davantage —, le délice du feuilleton, voire du roman-photo, l’emporte largement. Grand moment du film, la très attendue « scène de la tente » mêle humour et tension sexuelle : Bella, frigorifiée, se réchauffe dans les bras du brûlant Jacob sous les yeux d’Edward le glaçon… De quoi mettre le feu aux joues des filles.
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(...) ce qui étonne, c’est l’espèce d’objectivité transie qui isole Bella et Edward, c’est même la capacité du film à s’abstraire de son succès phénoménal en propulsant son couple hors d’atteinte et en remplaçant la connivence avec le public par une sorte de pacte d’oubli de soi. Les amoureux sont seuls au monde ; faites semblant de dormir, vous pourrez les espionner.
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Ce troisième chapitre ressemblerait presque à un film de vampires s'il ne témoignait pas d'une sainte horreur du sang. Quand les créatures de la nuit succombent sous les coups, elles se cassent comme des Saxe, et la grande bataille au long de laquelle les loups-garous et les vampires s'allient contre les suceurs de sang ressemble à l'intervention d'un pachyderme dans une boutique de Limoges.
Si l'on ne passe pas la projection à se pâmer (et pour y arriver, il faut répondre à des critères d'âge et de sexe très stricts), on ne peut que s'émerveiller de ce mélange de bizarrerie et de conformisme qui met une imagination délirante au service des valeurs les plus traditionnelles. -
Vraiment très à l’aise avec la mythologie Twilight, David Slade ne s’arrête pas à la manifestation de violence. Il développe les conflits psychologiques et surtout permet une belle introspection des personnages secondaires lors de digressions justifiées qui expliquent l’origine du Mal chez les Cullen (viol collectif implicite, massacre douloureux durant la guerre de Sécession..). Malheureusement il est aussi à l’aise avec les formules de la saga et n’oublie pas d’assaisonner son film des mêmes dialogues sentencieux que ses deux prédécesseurs, ce qui plombe parfois ses efforts. Les élucubrations romantiques et la plastique des acteurs qu’il expose dès qu’il peut ont, après tout, assuré à la franchise gloire et milliards de dollars. Il n’allait évidemment pas tuer la poule aux yeux d’or. Au moins, l’a-t-il panaché et rendu plus charismatique à nos vieux yeux cyniques. Et maintenant on pourrait presque dire, vivement le 4...
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(...) le réalisateur David Slade dilue son mordant dans les contraintes esthétiques et idéologiques imposées par l'écriture mormonne Stephenie Meyer. Pour autant, sans hésitation, gageons que les accros du couple Pattinson-Stewart y trouveront leur compte.
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A force d'entendre le refrain, on connaît la chanson : 1,1 milliard de dollars de recettes mondiales pour les deux premiers volets de la saga et sans doute encore plus pour les épisodes 3 et 4, tous adaptés de l'« über-best-seller » de Stephenie Meyer. Une affaire qui roule, qui écrase même tout sur son passage. Y compris la personnalité des cinéastes embauchés, à tour de rôle, pour empiler scènes de ralenti quasi parodiques et mièvres tête-à-tête romantiques...
Après Catherine Hardwicke et Chris Weitz, on espérait (vaguement) de David Slade, pro du film de vampires (le jouissif et sanglant 30 Jours de nuit). Eh bien non : Twilight 3 ressemble toujours à Twilight, avec ses héros figés, glacés, dont la peau brille comme du sucre, pour attirer les petites filles... -
A chaque fois, David Slade se démarquait par sa radicalité et son nihilisme assumés. On espérait donc une mise en scène bien plus audacieuse pour Tentation. D’autant que la séquence d’introduction, une chasse à l’homme angoissante, augurait une aventure plus sombre et rythmée que les précédentes. Mais la tension se relâche subitement quand Edward demande à Bella de l’épouser dans une prairie bucolique! Les dialogues, démonstratifs, sont dignes d’un épisode des Feux de l’amour. Si Robert Pattinson et Taylor Lautner semblent un peu falots, la comédienne Kristen Stewart gagne en maturité et en crédibilité. Les plans gratuits de jeunes gens torse nu vont sûrement affoler les midinettes. Cela dit, la production n’a jamais caché sa volonté de faire des films pour son cœur de cible.