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Quatre ans après La Famille Wolberg, Axelle Ropert s’attaque à la comédie romantique de quartier. Celui du 13e arrondissement de Paris, avec ses tours anonymes et moches, ses restos chinois à néons rouges et verts et ses bo bun à toute heure. Circonscrit à quelques rues, le film, dénué de tout cynisme, parle de personnages généreux au sens le plus noble du terme, convoquant des valeurs désuètes comme l’altruisme, la tendresse et le courage, sans être gentillet pour autant. La réalisatrice assume totalement ce côté légèrement démodé mais craint en revanche parfois les scènes à faire, qu’elle a tendance à désamorcer (la déclaration d’amour expédiée à l’hôpital) ou à surécrire (la séquence où le personnage de Louise Bourgoin se change à l’arrière d’un bar avec le bon geste, le bon cadre, la bonne musique, tout ça finissant par se paraphraser et se figer). Un peu plus de spontanéité n’aurait pas nui.
Toutes les critiques de Tirez la Langue, Mademoiselle
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Axelle Ropert revisite le triangle amoureux avec sensibilité et élégance.
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Une fable sentimentale, aussi gracieuse que grave, autour de la fraternité et de l'amour, des hasards heureux et malheureux de la vie.
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Laurent Stocker (Ensemble, c’est tout) et Cédric Kahn – qu’on connaissait surtout comme réalisateur – sont formidablement évidents en frangins praticiens. Et Louise Bourgoin
apparaît comme on ne l’a jamais vue : belle, comme toujours, mais aussi désabusée et mélancolique, simple et touchante. Souvent vêtue de rouge, elle est le cœur battant de ce film d’amour différent et emballant. -
Il y a du merveilleux dans ces éclats, une forme de cinéma populaire qui se cherche, travaillé par le romanesque si singulier et franc de Truffaut.
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Louise Bourgoin est fragile et juste dans ce film dont l’écriture au cordeau est mise en valeur par une mise en scène élégante.
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La cinéaste signe ici une chronique de quartier et une étude de caractères, sans jamais sacrifier l'émotion au didactisme.
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Dans un pays de cinéma coutumier des engueulades et des portes qui claquent, c’est peu dire que le ton feutré et poli de Ropert – qui, chose insensée ! fait l’économie de toute humiliation – apparaît comme une vraie délivrance. Que si mauvais quand il braille, il puisse être si beau quand il chuchote, c’est là l’éternelle bonne surprise du cinéma d’auteur français.
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Axelle Ropert vient de signer un film drôle, Tirez la langue, mademoiselle. Elle y brode une belle variation sur les sentiments fragiles. Une réussite.
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"Ilo Ilo" compose un subtil quatuor, dont les notes, simples mais justes, forment une mélodie d'une grande douceur, appuyant rien de moins qu'une belle humanité.
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Film certes pessimiste, tout en emboîtements étouffants, "Ilo Ilo" dépasse la simple dénonciation des pesanteurs économiques d'un pays lancé dans la course à la concurrence. Malgré des registres très dissemblables, ici tout est d'abord poursuite d'harmonie.
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Contrebalançant son romantisme et son verbe très soutenu par une certaine cruauté, un décor sans éclats et de jolies notes d’humour, ce second film d’Axelle Ropert n’est qu’élégance et charme.
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Drame subtil et tenu, ce film d’Axelle Ropert touche aussi sans jouer sur l’artillerie lourde de l’émotion. Et tape juste. L’interprétation est excellente. Louise Bourgoin toute en retenue, épate dans un rôle de séductrice farouche. Laurent Stocker, et surtout l’excellent Cédric Kahn, sont parfaits en taiseux soudain foudroyés par l’amour.
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une comédie mélancolique d'une grâce exceptionnelle.
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Gémellité et solitude, noblesse et sacrifice accompagnent cette déambulation d’une sourde gravité qu’un trio d’acteurs d’une dignité parfaite achève de ciseler.
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De ce curieux mélange, naît un curieux long-métrage qui n'est pas sans nous charmer, mais nous met dans la position délicate d'un spectateur pris dans un entre-deux. D'autant que le long-métrage est façonné de thématiques assez riches, dont le milieu médical, l'alcoolisme ou encore le courage qui peinent à trouver leur équilibre dans ce vaste cocktail à la saveur aigre-douce. Mais au final, c'est tout de même la séduction qui l'emporte.
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Comme une petite fille jouant à cloche-pied, Axelle Ropert filme le quotidien, même grave, sur un ton léger. Du coup, cette comédie dramatique paraît bancale, tout comme le tandem incarné par Cédric Kahn, crédible et Laurent Stocker, qui l'est moins.
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Alors ouvrez les yeux, mesdemoiselles ! Ce triangle amoureux de quartier vaut bien qu’on se perde avec lui dans quelques ruelles.
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Le quatier chinois de Paris sert d'écrin à ce triangle amoureux tout en retenue. Trop sans doute : malgré une histoire romanesque et des comédiens sensibles, l'émotion n'est pas toujours au rendez-vous.
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Malgré un scénario un peu fragile, ce deuxième film d'Axelle Ropert séduit par sa délicatesse et la qualité de son interprétation.
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Louise Bourgoin très émouvante dans un film fait de légers décalages, de subtiles ellipses et de pointillés.
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un film sensible et grave, hélas desservi par son rythme et ses dialogues.
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Une comédie d'Axelle Ropert tout en délicatesse.
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L'attrait du film, malgré quelques longueurs, réside dans les rapports entre les personnages.
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Miné par une réalisation assez terne, ce classique drame en milieu médical laisse de marbre malgré un très bon trio d’acteurs.
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L’archétype même du film français symbolisant un système non plus en crise mais en perdition.
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Voilà le cas typique du film d'auteur français qui pense mais qui ne réfléchit pas. Qui croit dire des choses mais qui brasse du vide. En deux mots comme en cent, qui ennuie.
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Déception : si le charme persiste çà et là, il semble trop aléatoire et un rien forcé.
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Si l’intrigue semble quelque peu convenue, parfois trop pittoresque, l’intérêt du film réside dans la description, plus crue, des rapports de classes.