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La scolarité mouvementée d’une petite fille pas comme les autres, de 1940 à 1945, tandis que le Japon plonge en pleine guerre. Adaptation d’une autobiographie best-seller par un vétéran de l’animation « pour enfants » nippone (il a signé des tonnes de Doraemon), Totto-chan se définit, un peu comme le Blitz de Steve McQueen, tel un héritier animé de Hope and Glory et Empire du soleil. Totto fout le bordel dans les traditions bien rangées du Japon, entre militarisme à tout crin et obéissance bornée, et trouve refuge dans une école spéciale aux côtés des parias du système. Armé d’une animation canon (les mimiques de Totto, sans cesse en mouvement, sont irrésistibles), le film profite de ses envolées les plus lyriques pour vous confronter comme son héroïne à l’expérience du deuil avec une franchise désarmante.