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Sur la côte picarde, un brave type effacé loue un appartement à une femme et sa fille le temps d'une semaine de vacances. En moins d'une heure, Un monde sans femmes distille sous ses airs de marivaudage moderne, le vague à l'âme de trois personnes qui essaient de tromper leur solitude. La fine partition de Vincent Macaigne et Patricia Calamy, formidables en âmes soeurs se cherchant maladroitement le temps d'une parenthèse désenchantée, accompagnent idéalement la subtile écriture de Brac, à mi-chemin entre l'univers de Jacques Rozier et les premiers films de Philippe Harel.
Toutes les critiques de Un monde sans femmes
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Le charme profond d'"Un monde sans femmes", sa légèreté enjouée, sa drôlerie comme sa finesse, se trouvent teintés d'une amertume qui contribue évidemment à le rendre précieux.
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Ce conte d'été brumeux évoque à la fois le Rohmer du Rayon vert et le Rozier de Du côté d'Orouët, pour la poésie du quotidien. Commes ses maîtres, le jeune réalisateur manifeste une empathie pour chaque personnage, jusqu'au moindre second rôle. Chronique douce-amère sur la beauté des amours de vacances mais aussi sur la misère sexuelle et la solitude, cet épatant moyen métrage révèle un auteur, Guillaume Brac, et un grand acteur, Vincent Macaigne, par ailleurs metteur en scène de théâtre inspiré.
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Entre humour et mélancolie, on s'identifie constamment, et l'on se félicite de découvrir des visages inédits sur grand écran. (...) A découvrir absolument!
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par Clément Sautet
Un monde sans femmes est une histoire simple, où gaucherie et innocence apportent à ce moyen-métrage l'oxygène revigorant d'une balade en bord de mer. (...) Derrière la caméra, Guillaume Brac filme sans artifice et ça suffit pour apprécier.
Certains films redonnent confiance dans l'avenir du cinéma français. Des films qui ne se noieraient pas dans l'éternel ressac de la Nouvelle Vague. Des films qui auraient la fraîcheur superbe, la justesse désinvolte et le goût du dépaysement d'Un Monde Sans Femmes.
Ce jeu de drague estivale est aéré par les profondes respirations d’une mise en scène attentive aux paysages (splendides, the sky is the limit) et aux personnages secondaires peuplant la petite station balnéaire. Avec cette comédie mélancolique, Brac s’inscrit dans le sillage mousseux des grands cinéastes (...)
Un monde sans femmes de Guillaume Brac a remporté le prix du court métrage du Syndicat de la critique, mais a aussi la chance de sortir en salle. On ne saurait trop conseiller de découvrir ces quarante-cinq minutes de bonheur sur la rencontre subtile entre un solitaire et ses charmantes locataires dans une station balnéaire désertée. On se laisse prendre par le charme tendre de ce bijou fragile.
Entouré de figures locales qui y mettent la couleur, emmené par une mélopée folk (du groupe The Rodeo) qui baigne cette cruelle chasse aux femmes d'une infinie douceur, le quatuor de personnages est aux petits oignons, et les acteurs qui les incarnent véritablement formidables.
Dandy. Avec un court et un moyen métrages, Guillaume Brac s’impose comme l’héritier de Rohmer.
Un été en bord de mer dans un village picard, où deux jolies vacancières (une quadra et sa fille) mettent en émoi un vieux garçon du coin. On voit bien où veut en venir Guillaume Brac : trousser une romance légère et affligée, drôle mais viciée, entre Rohmer et Houellebecq. Et si cette dernière influence a tendance à charger la mule sociologisante de ce moyen-métrage applaudi en festivals, il ne brise en rien les vibrations érotiques, ce sentimentalisme tordu, fragile, modulé par le cinéaste avec grâce et subtilité. Les acteurs sont tous épatants, surtout Vincent Macaigne, parfait en séducteur geek.
Si ce tricot sentimental en Picardie ne va pas plus loin que son résumé, il permet de faire connaissance avec son réalisateur, Guillaume Brac (...) Verdict ? Il faudrait maintenant qu'il mette la barre plus haut : les bavardage du coeur ont quelque chose de fatiguant et d'affreusement passé de mode.
Fantaisie et naturel, un moyen-métrage dans la lignée de Jacques Rozier ou de Pascal Thomas.