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Arriver après The Father et Tout s’est bien passé, autres films centrés sur des personnages perdant peu à peu leurs capacités physiques ou cognitives joue contre ce premier long métrage d’Ann Sirot et Raphaël Balboni. Ceux- ci mettent en scène une collectionneuse d’œuvres d’art à la soixantaine flamboyante dévorée par Alzheimer et les dommages collatéraux de cette maladie incurable sur son fils et sa compagne qui tentent au même moment d’avoir un enfant. Le duo Sirot- Balboni prend ici le parti de refuser l’accablement souvent lié à ces situations, de distiller de l’humour dans les situations absurdes du quotidien. D’en rire autant qu’en pleurer. Ils signent un film sans fausse note, jamais larmoyant mais trop scolaire pour convaincre totalement. Ils illustrent le sujet au lieu de s’en emparer quitte à susciter comme Zeller ou Ozon des réactions violemment contradictoires chez son spectateur. Dommage.