Toutes les critiques de White Building

Les critiques de Première

  1. Première
    par Thierry Chèze

    Co- produit par Davy Chou et Jia Zhangke, ce premier long métrage est né sous de belles étoiles. Et le premier talent de son réalisateur, le cambodgien Neang Kavich, tient dans sa manière d’assumer pleinement ses références (Apichatpong Weerasethakul en tête) sans que jamais elles n’écrasent son film. Il met ici en scène un sujet qu’il connaît pour l’avoir vécu de l’intérieur et y avoir déjà consacré un documentaire (Last time I saw you smiling) : la démolition en 2017 d’un immeuble iconique de Phnom Penh – le White building - et ses dommages collatéraux pour ses habitants (majoritairement des artistes aux revenus modestes, qui l’ont récupéré aux khmers rouges qui l’avaient investi), à commencer par Sle jeune homme qu’il a choisi pour héros. Kavich raconte la gentrification par un jeu réussi entre fiction et documentaire où on finit par ne plus savoir ce qui est joué ou saisi sur le vif et une vraie et touchante mélancolie.