Ceci est une tentative d’intimidation.Ceci n’est pas un film, co-réalisation de Mojtaba Mirtahmash et Jafar Panahi avait réussi à franchir les frontières (sous la forme discrète d’une clé USB) pour arriver jusqu’au dernier festival de Cannes. Panahi, cinéaste mondialement connu depuis sa condamnation à mort professionnelle par le gouvernement iranien - qui l’a interdit de participer de près ou de loin à un film, de donner des interviews ou de quitter le territoire pendant vingt ans - y raconte son quotidien de réalisateur qui ne peut pas travailler. La projection de ce film clandestin n’est pas passée inaperçue en Iran : le 5 septembre, Mojtaba Mirtahmash, son co-réalisateur devait sortir du pays pour accompagner le film dans de nombreux festivals, la première étape prévue était la France, où Ceci n’est pas un film sort le 28 septembre. Il n’a pas quitté l’aéroport : son passeport lui a été confisqué avant de se voir signifier une interdiction de sortie ainsi que la confiscation de ses affaires.Cette arrestation surprend d’autant plus que Mohamed Rasoulof, autre réalisateur iranien, qui a tourné de manière toute aussi clandestine Au revoir, film présenté lui aussi à Cannes en mai dernier, et sorti en salles ce mercredi, avait pu venir en France il y a peu faire la promotion de son film, alors que ce proche de Panahi avait été condamné à la même peine en 2010.

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Ceci n'est pas un film
Jafar Panahi