PREMIÈRE : Qu’est-ce qui vous a incités à revenir dans 22 Jump Street ?Channing Tatum : Le plaisir de bosser ensemble. On avait tous envie de reformer le groupe.Jonah Hill : Dans 21 Jump Street, on se moquait de nous-mêmes et du fait qu’on recyclait un vieux concept. Cette fois-ci, on a voulu rire de notre tentative de réaliser une suite. Et la perspective d’envoyer les flics à la fac était totalement irrésistible.Channing : C’est aussi la première fois que Jonah et moi reprenons un rôle qu’on a déjà tenu (en fait, il a aussi joué Tyler dans Sexy Dance 1 et 2...), ce qui est intéressant. D’habitude, il faut une bonne semaine de tournage pour trouver ses marques, au bout de laquelle on aimerait demander au réalisateur s’il est possible de recommencer à zéro.Channing, vous oubliez G.I. Joe 2, dans lequel votre personnage, c’est vrai, mourrait au bout de cinq minutes... Channing : Je ne voulais vraiment pas faire ce film.Jonah : Il était là : « Allez-y, butez-moi dès le début. »Channing : « Continuez sans moi, ne vous en faites pas ! » (Rire.)Comme toute suite qui se respecte, est-ce que celle-ci voit tout en plus grand : budget, scènes d’action ?Channing : Évidemment !Jonah : 22 Jump Street est à 21 Jump Street ce que Bad Boys 2 était à Bad Boys.Channing : En plus ridicule.Jonah : Quand on a commencé à écrire 21 Jump Street, j’avais en tête un mélange entre Bad Boys et un film de John Hughes. Comme je le disais, la seule façon pour moi d’aborder ce deuxième épisode était de me marrer du fait que les suites sont toujours plus chères et plus pourries que les originaux. Phil Lord et Chris Miller, les réalisateurs, ont particulièrement assuré de ce point de vue. 22 Jump Street paraît vraiment colossal, on dirait un peu du Michael Bay par moments.Channing, avant 21 Jump Street, tu n’avais jamais tourné de comédie, et toi, Jonah, de film d’action. vous étiez plus à l’aise cette fois ?Channing : J’étais complètement flippé sur le tournage du premier.Jonah : Il m’a appelé avant, paniqué, et m’a dit : « Je ne sais pas si je peux être drôle. » Mon conseil a été le suivant : « La clé, c’est de croire dur comme fer à ce que tu dis, même si c’est débile. » Channing, de son côté, m’a aidé à tourner les scènes d’action.Channing : Je faisais surtout gaffe à ne pas me prendre une balle en pleine tête... Dès qu’on lui donnait un flingue, toute l’équipe était en stress.Comment évolue votre relation dans ce deuxième opus ?Jonah : Le premier racontait comment Schmidt et Jenko se sont retrouvés. Le thème du deuxième, c’est la distance qui s’installe entre ces deux gars à mesure qu’ils évoluent, comme parfois dans un mariage.Et dans le troisième épisode, vous allez avoir un enfant ?Jonah : C’est une bonne idée. J’ai peut-être un boulot de scénariste pour vous. (Rire.)Interview Mathieu Carratier (@mat_carrat)22 Jump Street sortira demain au cinéma. Bande-annonce :