Les récits dystopiques et visionnaires de l’écrivain ne cessent de fasciner lecteurs et cinéphiles.
Ecrivain appartenant au genre fictionnel de l’Anticipation, Ray Bradbury est un auteur prolifique avec plus de cinq-cents nouvelles et une trentaine de romans. Scénariste pour le cinéma comme pour la télévision, ses œuvres inspireront plus d’un cinéaste, à commencer par Eugène Lourié avec Le monstre des temps perdus (1953). Un long métrage mettant en scène une bête préhistorique réveillée par une bombe atomique qui sème le chaos et répand un virus inconnu au sein de la population.
Cependant l’œuvre principale de Ray Bradbury reste son roman Fahrenheit 451, datant de 1953, dans lequel le protagoniste principal, Guy Montag, est un pompier dont le travail consiste à faire régner la justice en brulant les livres détenus illégalement par la population. Un personnage isolé incarnant l’incapacité à communiquer ou même à ressentir les choses les plus simples.
Un rôle qu’interprétera l’acteur de Jules et Jim, Oskar Werner dans l’adaptation de François Truffaut en 1966 aux côtés de Julie Christie et Cyril Cusack. Exclusivement tourné en Angleterre, faute de moyens en France, François Truffaut voulait à travers ce film parler avant tout des livres. Il disait lui-même : "Nous étions vraiment dans un film où les personnages principaux sont les livres : les personnages en chair et en os passent au second plan."
Fahrenheit 451, le projet le plus fou de François Truffaut… qui a failli ne pas se faireFahrenheit 451 continue d’inspirer aux côtés d’autres œuvres dystopiques comme 1984 et Le meilleur des mondes et son œuvre visionnaire trouvera tout son sens une fois encore en 2017 lorsque la nouvelle adaptation TV par HBO scénarisée par Ramin Bahrani et Amir Naderi fera écho aux dires de Trump qui se vantait de ne pas lire durant les élections présidentielles.
Les livres et le savoir, sujets récurrents dans les œuvres de Ray Bradbury sont selon lui, des éléments indispensables à l’émancipation d’un individu. Une idée qu’on retrouve d’ailleurs à travers La foire des Ténèbres oubliés en 1964 : "Vraiment, la connaissance est une bonne chose. Ne pas savoir ou refuser de savoir est mauvais, ou du moins amoral. On ne peut pas agir si on ne sait pas."
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