Deux semaines après la clôture du 68e Festival de Cannes, Thierry Frémaux règle ses comptes et estime que les réseaux sociaux nuisent à "l'esprit général" du Festival et accuse certains journaux d'altérer son image.Le délégué général du Festival de Cannes est décidément fâché avec les nouvelles technologies. Après sa diatribe (et son interdiction) contre les selfies, aujourd'hui Thierry Frémaux s'en prend aux réseaux sociaux, dans les colonnes du Film Français : "C'était le premier vrai festival Twitter où chacun décide de dire ce qui lui passe par la tête", estime-t-il. "Cela crée une course contre la montre permanente entre les journalistes et ces néocritiques amateurs", ajoute Thierry Frémaux pour qui "faire de la critique, c'est exercer et poser une pensée, ça ne se résume pas à 140 signes écrits à la fin du générique" s'agace-t-il. "À Cannes, pas sûr que les réseaux sociaux fassent du bien à l'esprit général", ose-t-il estimant que "le degré de fantasme que Cannes suscite n'autorise pas à écrire n'importe quoi. Sur internet, un article est jugé sur son nombre de clics, la civilisation progresse!" ironise Thierry Frémaux.Thierry Frémaux profite également de l'entretien pour répondre aux critiques quant au bling-bling du Festival de Cannes et la présence omniprésente des marques de luxes à Cannes, comme le déplorait Gérard Depardieu argumentant que le Festival c'était "mieux avant" - critique reprise aussi par Mélanie Laurent : "Ces insinuations nous ont choqués, comme l'emballement médiatique autour d'un supposé retour au bling-bling alors que c'est la presse elle-même qui met ces sujets à l'honneur, en trouvant bling-bling cette année ce qu'elle jugeait glamour auparavant... Je suis le premier à déplorer qu'on ne parle pas assez de cinéma" explique le délégué général avant d'évoquer plus en détail les partenariats entre Cannes et les entreprises : "Gilles Jacob [l'ancien président du festival], qui a fait entrer les marques à Cannes, avait défini qu'un financement privé à 50% du budget était raisonnable. Pierre Lescure [actuel président du festival] en a prolongé le principe. Rien n'a changé, l'équilibre est strictement le même et nous ne voulons pas, en temps de crise, faire appel à davantage d'argent public. Electrolux est parti, Kering est arrivé. Aucune marque ou logo sur notre affiche, ni sur les écrans: c'est unique au monde pour un événement de cette ampleur" fait-il valoir en guise de conclusion.A bon entendeur.MC
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Thierry Frémaux estime que "les réseaux sociaux ne font pas du bien" au Festival
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