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Attention, film pirate. Sorti clandestinement d’Iran sur une clé USB, Ceci n’est pas un film est un puissant bras d’honneur artistique né d’une souffrance, celle d’un homme empêché d’exercer plus qu’un métier, une passion. Suivi par la caméra de Mirtahmasb, Panahi se bat comme un beau diable. Contre la décision inique des autorités iraniennes et, surtout, contre l’ennui. Celui-là est sans doute son pire ennemi, qui se faufile insidieusement dans chaque recoin de son appartement ou dans la démarche chaloupée d’un iguane de compagnie. Alors, entre deux coups de fil de soutien, le cinéaste pose des bandes adhésives sur le sol de son living pour matérialiser le décor de son nouveau scénario, mime les gestes de son héroïne, récite les dialogues. Conscient du pouvoir des images, Panahi devient son propre metteur en scène et transforme sa frustration en acte de résistance doublé d’un chant d’amour au cinéma.
Toutes les critiques de Ceci n'est pas un film
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Ce n'est évidemment pas un péplum, plutôt une lettre filmée, adressée en désespoir de cause, mais avec un humour ravageur, au vaste monde. Panahi, reclus entre les murs de son appartement, fait de sa situation le sujet même de son film : que reste-t-il à un cinéaste qui n'a plus le droit de filmer et qui attend qu'on le jette incessamment en prison ?
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Tout en modestie mais avec une ingéniosité remarquable, Ceci n’est pas un film constitue le témoignage authentique d’un cinéaste brimé mais déterminé à contourner les mécanismes de censure. Un exercice périlleux, authentique et passionnant.
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L’exemplaire autoportrait d’un artiste en lutte.
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Un film poignant et passionnant où Jafar Panahi évoque son amour du cinéma, ses scénarios, sa condamnation.
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une œuvre libre et sincère.
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Le geste de tourner devient à lui seul un acte de résistance. Pas de doute ici : ceci est bel et bien un film. Avec de purs moments de cinéma.