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Cinquième volet des aventures des zombies assoiffés de chair fraîche signé Romero. Le réalisateur opère un sacré changement par rapport au précédent opus, Land of the Dead, blockbuster façon série B. Il semble décidé à en dire davantage, à taper un peu plus, quitte à ce que son message en devienne répétitif et lassant. Ce virage est amorcé par l’utilisation de la voix off, répétitive, comme le bombardement d’images tirées d’internet.
Ensuite, tout le film est censé être tiré de cameras vidéo, donc vues subjectives. Ca sent le contexte de l’ère Youtube, après Cloverfield et autres Rec, bref le réchauffé. Tout ça pour dire que les médias manipulent les gens, qui, s’ils le veulent, peuvent à leur tour manipuler les médias, et donc les gens. Mouais. Léger tout ça. Reste la Romero’s touch, efficace lorsqu’il utilise les possibilités offertes pas l’utilisation d’une fausse caméra subjective, à savoir le hors champ, plus belle arme jamais inventée au cinéma. -
Mesdames, messieurs, c'est la fin du monde. Les morts reviennent à la vie, et un groupe d'étudiants en cinéma a décidé de tout filmer. L'occasion pour Romero en mode (pseu)documentaire, de livrer une bombe de ciné-réalité apocalyptique fustigeant le rapport obscène de l'homme à l'image? C'était le projet. Le résultat penche plus vers une version gore de Pekin Express, par un cinéaste dont le message est devenu plus mort que vivant.
Toutes les critiques de Diary of the Dead : chroniques des morts-vivants
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Dans Diary of the dead (...), le maître de l'horreur s'intéresse aux médias. Le scénario, qui privilégie les mises en abyme, est d'une lucidité rare. Georges A. Romero dénonce la multiplication des points de vue et le sensationnalisme de la télévision. A cette réflexion pertinente, entretenue par une action qui ne se relâche jamais, s'ajoute une déclaration d'amour au cinéma d'horreur de la part de Romero, qui prend un malin plaisir à nous en dévoiler les ficelles.
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Filmé en caméra subjective, le nouveau George A. Romero ne lâche pas ses acteurs préférés pour autant : les morts vivants, à nouveau chargés de nous faire la leçon, et là, de poser des questions sur le pouvoir de l’image, la quête d’une vérité de plus en plus subjective, quand chacun, armé d’une caméra, propose la sienne. Le film de zombie n’est, comme toujours chez le réalisateur engagé, qu’un prétexte pour réaliser un pamphlet politique, observer la société, imaginer l’avenir de l’humanité. Outre le fait que celle-ci est promise à l’extinction sous sa forme humaine, le réalisateur dénonce les mensonges des pouvoirs publics, la désinformation qui découle des nouvelles technologies, la peur qui naît. Les quelques zombies, leurs appétits et leurs casse-croûtes sont effrayants, mais pas autant que la noirceur du propos : une humanité condamnée à se dévorer sans fin.