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Il y a un gros problème de cohérence du récit et de logique dans ce film qui suit trois femmes menant une double vie : filles des quartiers pauvres du Nord de la France le matin, prostituées dans une maison close en Belgique l’après-midi. Mais les héroïnes de Filles de joie n’ont rien de Fantine des temps modernes. Jamais on ne sent l’urgence de la précarité les menacer. On apprend que l’une d’elles (Noémie Lvovsky alias Dominique alias Circé) est infirmière dans un hôpital ! Avec la charge de travail de ce métier, on se demande bien comment une infirmière aurait le temps d’aller tenir salon dans un bordel présenté comme un refuge. Ajoutons que les partitions confiées aux acteurs masculins sont absurdes : il n’y en a pas un pour sauver l’autre. Et que quand sa deuxième partie, le film vire au thriller, c’est encore pire…