Toutes les critiques de La syndicaliste

Les critiques de Première

  1. Première
    par Thomas Baurez

    Attention trompe-l’œil, malgré la concordance des titres cette Syndicaliste n’a rien à voir avec La Daronne, précédent opus de Salomé avec Huppert en dealeuse à Barbès. Le présent film se veut un thriller parano basé sur une histoire vraie, celle qui a vu une déléguée CFDT chez Areva, brutalement agressée à son domicile étouffant du même coup un scandale d’état. Brisons d’emblée le suspense, Salomé n’est ni Pakula, ni Fincher et cette plongée dans les affres d’un pouvoir forcément corrompu et d’une intimité blessée, est bien trop illustrative pour toucher la raison du spectateur. Aucun des interprètes, droits comme la justice, n’osent faire ce pas de côté qui verrait leur personnage offrir autre chose qu’un cliché. De la trop superbe maison au bord de l’eau aux intérieurs froids et bien rangés, rien ne respire vraiment dans ce monde aseptisé.