Toutes les critiques de Laila in Haifa

Les critiques de Première

  1. Première
    par Thomas Baurez

    Louons l’acharnement avec lequel le cinéaste Amos Gitaï (Kadosh, Free Zone, Un tramway à Jérusalem...) se sert de son art pour opérer un rapprochement entre Israéliens et Palestiniens. Son nouveau long-métrage se passe quasi intégralement dans un haut lieu de la nuit d’Haifa, le Club Fattoush, ouvert en réaction à la fermeture par la mairie du seul théâtre arabe de la ville. Le film débute par un long plan-séquence raccordant l’extérieur de la rue (témoin d’une scène de violence) à l’intérieur du bar aux couleurs chaudes et accueillantes. La caméra caressante embrasse cet espace protégé et opère une circulation entre divers protagonistes – hommes et femmes, Israéliens et Palestiniens -  qui se croisent et se recroisent. Malheureusement la fluidité du geste n’empêche pas l’aspect sentencieux d’un scénario trop démonstratif pour convaincre.