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Lucie (Isabelle Huppert en mode pavillonnaire) est une fonctionnaire de police proche de la retraite et surtout hantée par le suicide de son mari, policier lui-aussi. On sent la volonté chez Téchiné de nous faire pénétrer au cœur d’une institution en souffrance par son versant humain. Les premières séquences jouent la carte du réalisme. Un regard bientôt contrarié par l’amitié naissante de Lucie avec un couple de voisins dont l’homme est un casseur de flic (Nahuel Pérez Biscayart). Dilemme moral et renversement possible des valeurs. Lucie cache d’abord sa profession et semble jouer ainsi avec le feu. Problème, ce « feu » ne prend jamais et les enjeux dramatiques se dénouent platement avant même d’être vraiment amorcées. Hafsia Herzi qui constitue à elle seule une bonne raison de rester disparaît malheureusement sans crier gare à mi-parcours. Triste. On pourra retrouver l’actrice à côté d’Isabelle Huppert dans La Prisonnière de Bordeaux de Patricia Mazuy, le 28 août