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Soyons durs: on touche ici une sorte de degré zéro du cinéma (acteurs abandonnés, prise de son exécrable, situations ridicules…) La blague naïve de Werber se serait aisément contentée du court métrage. Persuadé de poser un regard neuf sur notre civilisation, le cinéaste se prend au jeu et étire son «expérience» sur une heure et demie douloureuse. Digne d’une attraction du Futuroscope, son joujou se paie le luxe de citer H.G. Wells (et Spielberg sur l’affiche) alors qu’il aligne de bien plates vérités, involontairement hilarantes.
Toutes les critiques de Nos Amis Les Terriens
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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L'idée, au départ, n'est pas si mauvaise. Même si elle a été plus qu'abondamment traitée par la science-fiction des années 50, la thèse consistant à imaginer que nous sommes en permanence observés par des extraterrestres demeure excitante.
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Après La Marche de l'empereur, où on veut nous faire passer des manchots pour des humains, Bernard Werber invente le film où les humains sont vus comme des hamsters. Ici et là, par-delà l'argument ludique, s'expriment un primat biologique et une indifférence à la culture qui témoignent d'une vision dangereuse du monde, de l'homme et de la société.
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Laborieusement, les extraterrestres finissent par conclure que l'espèce humaine présente de pittoresques rapports mâles-femelles et dominants-dominés, qu'elle loge dans des boîtes et se déplace dans d'autres. Bref, elle n'en est qu'à un stade primitif de son évolution. C'est manifestement aussi la cas de ce film.