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Scénariste paresseux de Cyprien et de Coursier, Romain Levy en avait visiblement gardé sous la semelle en prévision de son premier film. Tout ce qu’il n’y a pas dans les deux comédies citées est dans Radiostars : l’humour vache signifiant (derrière le rire, le vide existentiel), le rythme (à l’image de l’émission radio, frénétique), le casting étoilé (deux stars en forme, un support actor de feu –Demolon-, trois révélations). Le sens de l’observation de Romain Levy, nourri par son expérience personnelle (Ben, c’était lui), inscrit cette comédie, dopée à l’arrogance des uns, à la connerie des autres, dans la lignée de ce qui se fait au Royaume-Uni. On pense en premier lieu à Good morning England, l’aspect road-movie en plus. Comme dans le film de Richard Curtis, chaque personnage existe ainsi par lui-même et à travers les autres, ce qui engendre des quiproquos à la fois drôles et cruels -l’ingé son découvrant que son surnom, Smiters, n’est pas vraiment affectueux. De tels films ne sont vraiment réussis que s’ils contiennent un ou deux morceaux de bravoure. Radiostars en fourmille : la découverte d’une chambre d’hôtel à la décoration « Chasse et Pêche » ; la chanson, à base de néologismes culinaires, improvisée dans le bus ; la rencontre explosive avec un gangsta rappeur (Jacky Ido, énorme) au coeur d’artichaut ; la séance de golf inappropriée façon M.A.S.H.... Inutile d’attendre l’été américain, le feel-good movie de l’année est français.
Toutes les critiques de Radiostars
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Avec son parler cru, ses vannes sniper et sa bande-originale qui dépote, Radiostars s'impose comme la comédie du mois en prise avec son époque. Le film est emmené par une bande de comédiens épatants. Les acteurs sont tous irrésistibles.
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Romain Lévy signe une comédie originale et punchy. Les dialogues jouent à fond la carte de l'humour décomplexé avec un joli sens de la vanne. Les personnages sont irrésistibles et les acteurs vibrent d'une même et belle énergie.
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Un melting-potes rock'n'roll et euphorisant.
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Des vannes qui fusent, des émotions qui naissent, des personnages qui font mouche, décidément, ce film de potes dépote !
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Une comédie réjouissante comme une virée entre potes dont on ressort revigoré avec un sourire ravi.
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Un film aussi plaisant qu'attachant... même dans ses défauts. Et quelle bande de comédiens !
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Le plus beau dans "Radiostars" est que pour un premier essai (...) quasiment tout semble fonctionner. De l'humour qui n'oublie aucune cible à égratigner, méchamment et loin de tout politiquement correct, à sa mise en scène et son montage sophistiqués (...).
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[Le film est] bien filmé et soutenu par une bande de potes très attachants (...). Nourri par un sens du dialogue pétillant, "Radiostars" tire une nouvelle génération d'auteurs vers le haut et n'est pas avare de scènes cultes (...).
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Servi par un casting impeccable, Romain Levy signe une comédie populaire aux bonnes ondes.
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Voilà une comédie qui a du punch et de la fantaisie. Un premier film de copains, culotté, drôle, un peu lent au démarrage mais vite dopé par des acteurs déconneurs qui forment une joyeuse bande de pieds nickelés.
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Un sacré bordel identitaire, qui explique à la fois les trous d'air parfois vertigineux et la faiblesse des impulsions dramatiques, tout en poussant vers le haut la rythmique impeccable du flow comique, la lucidité tordante de la fibre socio et le constat qu'ici, le cast joue bizarrement mieux que partout ailleurs. Dès lors, on peut choisir, sans avoir à en rougir, le camp des encouragements de fin de trimestre, voire affirmer haut et fort qu'un bruit de fond commence à se faire entendre du côté des comédies locales. Avec "Tout ce qui brille", en tout cas, ça fait deux. Continuez le combat.
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Si des faiblesses de construction et un ton de moins en moins mordant viennent nuancer cet enthousiasme de départ, le film reste habité par une vista comique qui dépoussière les canons français du rire.
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(...) le film, bancal et brouillon, est boosté par l'énergie de ces potes pleins de verve à partager.
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(...) Bref, Romain Lévy possède des talents de portraitiste et de dialoguiste réjouissants.
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Une troupe de nouvelles têtes aux origines mixtes, une BO pop rock chiadée, des vannes incorrectes au kilomètre et des défauts de débutant (...) attestent que cette comédie est plus sincère que calibrée. Bref, ce film de potes trouve la bonne fréquence...
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Enfants prisonniers d'un corps d'adulte, camaderie geek et potache : ce road-movie racoleur et téléphoné n'a retenu des comédies de Judd Apatow que la la surface, oubliant l'essentiel, leur finesse d'écriture.