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Le cinéaste Sanjay Leela Bhansali reste en retrait par rapport aux sujets qui engagent la nation indienne, fidèle à sa voie, celle d'un cinéaste amoureux de l'amour depuis son premier film Hum Dil De Chuke Sanam.
Le plus réussi dans le film est la façon dont le scénario sentimental fait revenir toute l'Inde religieuse, chrétienne, hindouiste, bouddhiste et surtout musulmane. Douce utopie d'une concordance religieuse en faveur de l'amour? Tour de Babel des religions ? Le monde profane a sa chanson et sa son morceau dansé. Dès qu'Allah entre dans la chorégraphie musicale, chantée et dansée, le film devient passionnant. Entre un empire religieux et un empire cinématographie, Bhansali a choisi son camp. Ce n'est pas Bollywood qui s'arrête de danser pour aller prier mais l'inverse, les adeptes de la prières qui se "convertissent" à Bollywood. -
En seulement deux heures vingt, cet ersatz de Moulin Rouge ! réussit à trahir non seulement Bollywood mais aussi Dostoïevski : le sentimentalisme de cette soupe insipide s'accorde mal avec l'antiromantisme de l'écrivain russe...
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Saawariya est inspiré des Nuits Blanches de Dostoïevski. Cela ou autre chose, peu importe tant le résultat est l'antithèse absolue du monde de l'écrivain russe.