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"Jean, tu traduis pour moi…"

Jean Dujardin était l'homme des hommages aux César, ce soir. Avant d'honorer Jean-Paul Belmondo, "The Artist" a remis à George Clooney le César d'honneur. L'occasion de bien s'amuser en traduisant le discours de la star américaine à sa façon. Transcription.

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"- Jean, tu traduis pour moi…

Merci à l’Académie des César et à Canal Plus. C’est un honneur d’être là ce soir. Etre ici ce soir avec mon ami Jean qui a beaucoup de talent et qui est un grand homme (Dujardin : "et qui est très beau"). Le cinéma français m’a fasciné depuis que je l’ai découvert ("je connais pas trop le cinéma français"). Belmondo, Godard, Bardot, Isabelle, Marion et mon ami Alexandre Desplat. Merci à tous ("et merci à Jean")

Au cours de ma carrière j’ai eu la chance de rencontrer d’incroyables réalisateurs qui m’ont protégé, inspiré et m’ont appris quel honneur c’était de travailler dans le cinéma. ("Y a pas vraiment d’équivalent en français, euh : Donald Trump est un danger pour le monde et je ferai tout mon possible pour m’opposer à la peur et à la haine qu’il tente d’instaurer")

Mais il y a des choses plus importantes en ce moment.

Et pendant qu’on est ici, le monde change et pas pour le meilleur. En tant que citoyens du monde, nous devrons travailler de plus en plus dur pour que la haine ne triomphe pas ("et que les JO de 2024 ce soit à Paris et pas à Los Angeles").

L’amour triomphe de la haine ("Love trumps hate" slogan de Clinton – Dujardin : "Trump aime la haine") Le courage triomphe de la peur ("Trump a peur") et le bien triomphe du mal ("Trump a toujours tort"). Amal, il n’y a pas un jour où je ne suis pas fier d’être ton mari. Et je suis impatient de voir venir les années et particulièrement le mois qui arrivent à tes côtés. Je t’aime énormément. ("Il est fier de sa femme, il l’aime et elle est enceinte")

Merci à tous, vous avez fait un travail formidable cette année et je vous suis très reconnaissant de cet honneur ("ça va être un petit peu difficile pendant 4 ans, mais je vous promets que les choses vont changer en 2020 quand Kanye West sera président")

Je pensais à Edward Murow et je suis nostalgique d’un temps où l’Amérique était grande et que les news n’étaient pas fake ; ses mots d’il y a 60 ans peuvent nous aider à prendre un peu de recul. Nous ne devons pas confondre dissidence et trahison. Nous ne devons pas avoir peur. Ne soyons pas guidé par la peur dans une époque qui a perdu la raison. Si on remonte le cours de l’histoire, on se souviendra que nous descendons d’un peuple qui n’avait pas peur. Nous prétendons être et nous le sommes les défenseurs de la liberté – mais nous ne pouvons pas la défendre dans le monde en la niant chez nous. Les actes de ce président ont alarmés nos alliés et ont confortés nos ennemis

Et qui est vraiment fautif ? Pas forcément lui !

Il n’a pas crée cette situation de peur ; il l’a seulement exploité (avec succès)

Cassius avait raison : 'la faute cher Brutus n’est pas dans nos étoiles, mais en nous-mêmes'."

Plus d'infos sur les César 2017 dans notre dossier spécial