Mais Marvel lui a dit non merci.
Certains ont tendance à l’oublier, mais L’Incroyable Hulk de Louis Leterrier est le second film du Marvel Cinematic Universe. Sorti tout juste un mois après Iron Man, le film porté par Edward Norton est loin d’avoir eu le même succès que celui mettant en scène Robert Downey Jr. Pis, il a même failli tuer dans l’œuf l’idée de créer un univers partagé Marvel qui germait tout juste dans l’esprit de Kevin Feige, et il reste à ce jour le pire score au box-office du studio.
Edward Norton, lui, n’oublie pas. A l’occasion d’un long entretien accordé au New York Times, l’acteur est une nouvelle fois revenu sur cet épisode de sa carrière, révélant qu’il avait de vraies ambitions pour le personnage. Norton, qui a collaboré avec Zak Penn sur le scénario du film de Leterrier (sans être toutefois crédité), raconte ainsi l’idée qu’il avait pitché à l’époque à Kevin Feige :
Edward Norton n’a toujours pas digéré L’Incroyable Hulk"Ce que Chris Nolan avait fait avec Batman, c’était le chemin sur lequel j’étais aligné : long, sombre et sérieux. S’il y avait bien quelque chose qui possédait tout ça dans mon esprit, c’était le Hulk. Il représente littéralement le mythe prométhéen. J’avais couché une histoire en deux films : l’origine puis l’idée d’un Hulk rêveur conscient, le type qui est capable d’assurer cette transition. Et ils ont dit : ‘c’est ce qu’on veut !’ Sauf qu'au final, ce n’est pas ce qu’ils voulaient. Mais j’ai passé un super moment sur ce film. Je me suis très bien entendu avec Kevin Feige".
Sans rancune, donc. Enfin presque. Norton n’a pas complètement digéré la façon dont il a été évincé du MCU, avec son remplacement par Mark Rufallo dans le rôle du légendaire géant vert annoncé via un communiqué pas très classe : "notre décision n’est clairement pas dictée par des facteurs monétaires, mais au contraire par le besoin de trouver un acteur qui incarne la créativité et l’esprit collaboratif des autres talentueux membres de notre casting". Aïe.
En 1999, Brad Pitt et Edward Norton osaient parler de Fight Club dans Première"Ouais, c’était minable", accorde Norton au New York Times. "C’était la réaction d’une marque sur la défensive ou un truc comme ça. Au final, le long, sombre et sérieux ce n’était pas pour eux. Mais ce n’est pas grave".
Norton reconnait par ailleurs qu’il n’était pas très chaud pour s’engager sur une série de films aussi longue, et que ses prétentions financières auraient dépassé l’offre du studio. Mark Ruffalo, lui, a parfaitement repris le rôle. Mais on notera tout de même que Marvel n’a plus jamais consacré de film solo à Hulk depuis ce jour…
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