Ce film d'espionnage avec Tom Hanks et Mark Rylance reviendra ce soir sur 6Ter.
Sorti au cinéma en 2015, Le Pont des espions, de Steven Spielberg, reviendra ce soir à la télévision. Tom Hanks joue Ray Donovan, un avocat désigné pour mener à Berlin-Est des négociations entre USA et URSS pour échanger la vie du pilote Gary Powers contre celle d'un espion soviétique. Nous sommes en 1960, en pleine Guerre froide, et la destruction nucléaire du monde est suspendue à ces négociations...
A partir d'un script des frères Joel et Ethan Coen et de Matt Charman (Suite Française), la caméra de Spielberg filme la terre (le travelling dans Berlin-Est) comme le ciel (le crash de l'avion), traverse l'Histoire des USA et donc du monde, avec des moments très beaux (les larmes de la fille devant l'écran montrant l'explosion). Malgré sa construction classique et son rythme plutôt lent, Le Pont des espions avait conquis Première, rappelant au passage que Steven Spielberg est l'un des derniers à pouvoir réussir ce genre de cinéma total.
Mark Rylance : l'autre héros du Pont des espionsVoici notre critique : "Steven Spielberg est un garçon qui aime qu’on le comprenne rapidement. Son dernier film débute par une scène où un espion russe infiltré dans l’Amérique des 60s se regarde dans un miroir pour se mettre ensuite à peindre son autoportrait. Difficile de faire plus clair comme entrée en matière : Le Pont des espions sera un film sur la dualité, les trompe-l’œil et sur ces quelques hommes qui peuvent encore se regarder dans la glace. Passé au tamis de la lisibilité spielbergienne, ce récit ultracomplexe, peuplé d’agents doubles et échafaudé par la plume virtuose des Coen, devient une épopée humaniste qui sacrifie tous les codes du film d’espionnage pour mieux faire résonner sa petite musique sensible. C’est à la fois son principal écueil (peu de tension, rythmique pantouflarde) et ce qu’il a de mieux à offrir, notamment dans sa dernière demi-heure où Spielberg imprime une vision particulièrement noble et bouleversante de ces barbouzes à long manteau. Le Pont des espions repose tout entier là dessus, sur la qualité de ce regard, ces petits gestes infimes qui définissent notre part d’humanité et ces je-ne-sais-quoi qui résonnent intimement au plus profond de nous."
Bande-annonce :
Steven Spielberg : "J'essaie d'être le moins spielbergien possible"
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