Une apocalypse menace le monde dans Eat the Night [bande-annonce]

Le dernier film de Caroline Poggi et Jonathan Vinel sortira le 17 juillet prochain dans les salles.

“Pablo et sa sœur Apolline s’évadent de leur quotidien en jouant à Darknoon, un jeu vidéo qui les a vus grandir. Un jour, Pablo rencontre Night, qu’il initie à ses petits trafics, et s’éloigne d'Apolline. Alors que la fin du jeu s’annonce, les deux garçons provoquent la colère d’une bande rivale…”

Présenté à la Quinzaine des cinéastes et en Compétition française au Champs-Elysées Film Festival cette année, Eat the Night se dévoile au grand public dans une bande-annonce à la hauteur de la noirceur de son sujet. Là, la réalité et le jeu vidéo se confondent, tout comme les personnages et leurs avatars. Pourtant, ce qui reste tangible, ce sont les relations complexes entre Pablo, Apolline et Night qui forment la toile de fond sur laquelle l’intrigue est projetée.

Eat the Night est le second long-métrage écrit et réalisé par le tandem de cinéastes Caroline Poggi-Jonathan Vinel, et d’une certaine manière, il reprend certains des thèmes déjà abordés dans Jessica Forever, sorti en 2019 : la dimension parallèle, la délinquance, la violence. Pourtant, ce coup-ci, les artistes ont fait le choix paradoxal de lier l’intrigue à la ville du Havre, et donc, à une réalité sociale et urbaine tangible, tout en créant un vrai jeu vidéo à côté. Deux mondes qui se distinguent surtout par une colorimétrie qui s’efface à mesure que le film se déroule.

Au-delà de l’intrigue primaire et des techniques d’animation, c’est aussi l’adolescence que le film interroge, à la fois dans cette volonté d’Apolline de se perdre dans ce monde d’images (petit clin d’oeil à Matrix ?), et dans ce compte-à-rebours qui marque l’entrée inévitable, forcée même, dans l’âge adulte.

Côté casting, Théo Cholbi (aperçu dans La Nuit du 12, Les Harkis et Les Rascals) et Erwan Kepoa Falé (Le Lycéen) se retrouvent un an après la sortie du Passages d’Ira Sachs. Le personnage d’Apolline est quant à lui interprété par Lila Gueneau, dix-neuf ans, dont c’est le second long après L'Aventure des Marguerite de Pierre Coré avec Clovis Cornillac et Alice Pol.