Date de sortie 6 décembre 2023
Durée 91 mn
Réalisé par Babak Jalali
Avec Anaita Zada , Jeremy White , Gregg Turkington
Scénariste(s) Babak Jalali, Carolina Cavalli
Distributeur JHR Films
Année de production 2023
Pays de production Etats-Unis
Genre Drame
Couleur Noir et blanc

Synopsis

Donya, jeune réfu­giée afghane de 20 ans, tra­vaille pour une fabrique de for­tune cookies à San Fran­cis­co. Ancienne tra­duc­trice pour l’armée amé­ri­caine en Afgha­nis­tan, elle a du mal à dor­mir et se sent seule. Sa rou­tine est bou­le­ver­sée lorsque son patron lui confie la rédac­tion des mes­sages et pré­dic­tions. Son désir s’éveille et elle décide d’envoyer un mes­sage spé­cial dans un des bis­cuits en lais­sant le des­tin agir…

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Critiques de Fremont

  1. Première
    par Thomas Baurez

    Format carré, noir et blanc granuleux, plans généralement fixes, personnages en quête de point de fixation..., on retrouve dans la mise en scène de l’iranien Babak Jalali, les stigmates d’un cinéma indé des années 80 dont Jarmusch et Kaurismäki étaient alors les figures de proue. Un cinéma qui explorait les marges et revendiquait une poésie de l’existence autant par l’absurde qu’un certain désenchantement. Si Fremont arrive chargé de cet apparent héritage, le film, quatrième long de son auteur (Land, Radio Dreams...), trace sa propre voie. Donya, 20 ans, est une réfugiée afghane qui vit au sein de sa communauté près de San Francisco, dans la ville de Fremont. Pour autant, la jeune femme n’entend être réduite à ses racines, encore moins à son statut social, rappelant que l’indépendance de ce cinéma-là va de pair avec la volonté qu’ont généralement les protagonistes de s’extraire d’un moule qui réduirait leur horizon. Donya (la débutante mais épatante Anaita Wali Zada) travaille dans une fabrique de Fortune Cookie. Le récit avance dans une langueur enveloppante dont l’apparente monotonie est contrariée par cette héroïne qui voit tous les personnages qu’elle croise (à commencer par son psy, fan de Jack London) trouver une forte d’apaisement à son contact. Dans les derniers instants la rencontre avec un garagiste sensible (Jeremy Allen White, aussi génial que dans la série The Bear) offre enfin une fusion possible. La mise en scène, avec une élégance rare, réussit à insuffler un charme.