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La trilogie des Bourne a beau s’être achevée de manière parfaite, le studio a décidé de prolonger la saga, confiant au scénariste Tony Gilroy la mission de mettre en scène une nouvelle intrigue. L’Héritage se déroule donc en parallèle du dernier épisode (La Vengeance dans la peau) mais se concentre sur un nouveau venu, Aaron Cross,qui serait une pâle copie de Bourne sans la considérable présence de son interprète, Jeremy Renner. Alimentée par une paranoïa en béton, l’action en flux continu garantit un spectacle presque épuisant. Gilroy y a ajouté des considérations faussement lucides sur les activités des services secrets (« moralement injustifiables mais absolument indispensables »). Dans le même temps, son cinéma propage le mythe discutable de la toute-puissance militaire américaine. La réalité, c’est que la logistique est importante, mais que les motivations sont douteuses et les résultats moyens. Un peu comme dans ce film.
Toutes les critiques de Jason Bourne : l'héritage
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Un Jeremy Renner qui s’est glissé dans la peau d’un autre agent, Aaron Cross. Le scénario prolonge astucieusement la saga et lui fait honneur, (...) Bien qu’il évolue dans un monde similaire à Bourne, Aaron Cross n’est pas conscient de ce qui les lie. Ici, on est dans l’authenticité et il importait de bien dégager l’humanité du personnage. Renner s’est parfaitement coulé dans les détails physiques du personnage. Son intensité à fleur de peau en fait un cousin idéal de Bourne.
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Si Aaron Cross n'a pas le magnétisme du tueur sans mémoire incarné par Matt Damon, il est taillé dans la même étoffe. Un nouvel espion est né, Jason Bourne : l'héritage a tout pour être le blockbuster de la rentrée.
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Il s’agit au départ d’une équation pour producteurs : comment poursuivre l’exploitation du filon Jason Bourne, devenu la référence indépassable du cinéma d’action moderne, sans Jason Bourne ? Comme le rappelle son titre, le film vit plus volontiers sur « l’héritage » qu’il n’impose de nouveaux standards. Pourtant Jason Bourne : l’héritage est une suite/un spin-off qui remplit excellemment son office, et se permet même d’avoir une identité propre. Sans pouvoir toutefois s’émanciper de son statut, ni s’empêcher, par instants, de tout vouloir refaire – l’horizon, souvent discernable dans une suite, du remake voire du palimpseste.
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Une traque mouvementée agrémentée de la présence de Rachel Weisz en biologiste dépassée par les événements, pour un film certes moins original et frénétique que ses prédécesseurs, mais diablement efficace, notamment grâce à un Jeremy Renner sévèrement Bourné.
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Jeremy Renner succède à Matt Damon dans un thriller d'espionnage mené de main de maître, qui reprend tous les ingrédients des romans de Robert Ludlum.
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Jeremy Renner est impressionnant dans cet opus parallèle à la trilogie Bourne se débattant avec sa propre identité.
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"L'Héritage" pointe a posteriori ce qui faisait le véritable visage de la trilogie Bourne : plus encore que l'intrigue, un rythme impitoyable conçu comme tissage intelligent d'un montage à grande vitesse et de la musique trépidante de John Powell.
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Certes, le film est parfois bavard, compliqué et Tony Gilroy manie la caméra de manière moins exaltée que Paul Greengrass, mais le film a du fond, la franchise est sauvée notamment par quelques séquences d'action d'anthologie.
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Dopé à l'action, cet "Héritage" tiendrait presque de la pâle copie sans le charisme XXL de Jérémy Renner.
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La course est brillamment relancée dans ce thriller percutant et soigné, mené par un étonnant Jeremy Renner.
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Le film, qui alterne de façon un peu binaire les scènes de bla-bla et les scènes de boum-boum (dont une tuerie méthodique, glaçante de réalisme, dans un labo de recherche), peine à trouver son identité, et sa raison d’être.
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Montacge haché, scènes qui durent quelques secondes, scénario fumeux en dépit de cascades impressionnantes. Efficace certes, mais on en sort essoré avec un sentiment de déjà-vu.
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Un jeu de chat et de souris pas déplaisant surtout lors de la séquence attendue de course-poursuite, passage dorénavant obligée de la franchise Bourne, mais qui n’apporte absolument rien à la saga. Du travail bien fait mais sans âme en quelque sorte.
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Film d'action efficace qui souligne l'impressionnant potentiel de l'espionnage américain. En outre, Jeremy Renner succède dignement à Matt Damon.
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par Uriell Ceillier
Dopé à l'action, cet Héritage tiendrait presque de la pâle copie sans le charisme XXL de Jeremy Renner. La révélation de Démineurs est bien le digne héritier de Matt Damon : il a vraiment l'action dans la peau et l'étoffe d'un super héros.
Un Jason Bourne sans Jason Bourne : c’est l’exploit qu’accomplit ce quatrième volet de la saga de l’espion qui doutait, centré sur un autre agent secret encore plus redoutable, et encore plus recherché. Sur un plan purement athlétique, Jeremy Renner, qui avait déjà donné un aperçu de ses capacités dans « Mission : Impossible – Protocole fantôme », ne démérite pas, mais il lui manque cette vulnérabilité qui permettait de s’identifier si pleinement à Matt Damon. Le film, qui alterne de façon un peu binaire les scènes de bla-bla et les scènes de boum-boum (dont une tuerie méthodique, glaçante de réalisme, dans un labo de recherche), peine à trouver son identité, et sa raison d’être.
Comme les trois précédent, ce nouvel épisode déploie une intrigue suffisamment complexe pour occupé l'esprit et faire croire que l'essentiel n'est pas dans les poursuites spectaculaires et les mitraillages qui envahissent l'écran. Même s'il n'a pas la saveur des premiers, le film est soigné et efficace.
A l'image de la musique qui le porte, L'Héritage s'apprécie comme une variation. Pour qui aime le thème original (de la trilogie portée par Matt Damon, ndlr), l'écart peut surprendre. Bourne achève le sprint, Cross entame la course de fond : le rythme change, mais le sport reste le même.
Episode efficace, mais un peu vain d’une franchise qui aurait peut-être dû s’arrêter au numéro 3 !
Malgré une entame rythmée, le Jason Bourne nouveau s’embourbe. Rendez-nous Matt Damon !
Aussi honnêtement qu'ils ont essayé de continuer l'ancienne excellente série de films d'espionnage, tout ce que Gilroy et son équipe concoctent ne sert qu'à railler l'excellence et la passion avec laquelle Greengrass a livré ses films.
L'action, réduite à la portion congrue, est à l'image du morceau de bravoure final – une poursuite à moto – bâclée par un montage hasardeux, essoufflée par l'usage du téléobjectif.
On se désintéresse très vite de cette histoire car dans Jason Bourne : L'Héritage, il n'y a pas Jason Bourne. Il n'y a qu'un mauvaise copies du personnage. Bref, le projet n'a pas de sens, si ce n'est de prendre le spectateur pour un gogo en apposant le nom du héros en haut de l'affiche. Démarche cynique à la limite de l'arnaque.