Mille soleils

Nonobstant sa durée et sa vocation affichées, ce moyen-métrage va bien au-delà. C'est un grand film, touchant, intense et pénétrant sur les sortilèges du cinéma, sur les rêves d'ici et d'ailleurs

Entre naturalisme et fantastique, avec beaucoup d’humour et de mélancolie, la cinéaste a réalisé dans cet hommage-enquête sur Touki Bouki un film éblouissant, qui mêle passé, présent et futur, avec une belle force poétique. Un film qui brille de mille feux dans le jour et la nuit de Dakar.

Mille Soleils est (...) un geste cinématographique éclatant et très prometteur.

Magaye, vieux “cow-boy” dakarois, a fait l’acteur dans sa jeunesse. Aurait-il du tenter sa chance à Hollywood ? Qu’est devenue sa fiancée, qui elle eut le courage de partir ? En mêlant fiction et réalité, Mati Diop interroge avec douceur le sens d’une vie.

Mille soleils à son tour cherche midi juste, cherche à remonter un temps qui puisse affoler le décompte des heures et des années, pour rendre le cinéma et la vie à leur secrète jeunesse. Où l’on apprend que Mory n’a pas oublié Anta, que l’amour, comme la mer, est toujours recommencé.

une parfaite formulation plastique, d’une touffeur rêveuse quasi hallucinatoire, dans la friction de la pellicule gorgée de soleil et des pixels vidéos dévorés par les halos colorés et les fluorescences délavées de la nuit dakaroise.

Etoie filante, parfaitement filée, "Mille Soleils" brille dans la nuit dakaroise et celle des rêves ébréchés.

A la fois hommage et recyclage, enquête et fantasmagorie, "Mille Soleils" explore la mémoire et les sentiments liés à l'exil.Une divagation inspirée.

Ce documentaire éclaire avec grâce et poésie le monde intérieur, sombre fataliste et rêveur de "ceux qui restent".

Pendant 45 minutes, Mille soleils, le nouveau film de Mati Diop nous embarque dans un récit crépusculaire envoûtant. Entre fiction et documentaire, ce film hanté par les fantômes du passé nous donne à (re)voir les images de l'un des films majeurs du cinéma africain, Touki-bouki.